Évolutions réglementaires applicables en janvier : vaccination méningococcique, valproate chez les hommes

Les dispositions réglementaires suivantes entrent en application en janvier 2025 : 

• élargissement de l'obligation vaccinale à tous les groupes de méningocoques A, B, C, W et Y chez les nourrissons ;
• entrée en vigueur des nouvelles conditions de prescription et de délivrance relatives aux spécialités de valproate et dérivés chez les hommes, et aux spécialités de carbamazépine et de topiramate. 

Vaccinations obligatoires chez le nourrisson : tous les groupes de Neisseria meningitidis concernés depuis le 1^er janvier 2025

Depuis le 1^er janvier 2025, la vaccination de tous les nourrissons de moins de 1 an contre les méningocoques A, B, C, W et Y est obligatoire, conformément au calendrier vaccinal en vigueur [1] (cf. nos articles des 4 juillet 2024 et 9 juillet 2024). Auparavant, l'obligation était limitée à la vaccination contre le seul méningocoque C.

L'extension de l'obligation vaccinale relative aux méningocoques tient compte de l'évolution des données épidémiologiques et de la nécessité d'élargir la protection de tous les nourrissons contre l'ensemble des infections invasives à méningocoques (cf. notre article du 3 avril 2024).

Ces vaccinations sont exigibles, sauf contre-indications médicales reconnues, pour l'entrée ou le maintien en collectivité. 

Pour la vaccination contre les méningocoques ACWY, un schéma à 2 doses est recommandé : 

• primo-vaccination à 6 mois : 1 dose de NIMENRIX poudre et solvant pour solution injectable ;
• dose de rappel à 12 mois avec NIMENRIX ou MENQUADFI solution injectable.

Ces vaccins sont remboursables et agréés aux collectivités chez le nourrisson (cf. notre article du 28 novembre 2024).

Une vaccination initiée avec le vaccin monovalent conjugué C (MENJUGATE 10 µg suspension injectable en seringue préremplie, NEISVAC suspension injectable en seringue préremplie) chez un nourrisson doit être poursuivie avec un vaccin méningococcique tétravalent conjugué ACWY.

Pour la vaccination contre le méningocoque B, un schéma à 3 doses du vaccin BEXSERO suspension injectable en seringue préremplie s'applique (M3, M5, M12) : 

• 1^re dose à 3 mois ;
• 2^e dose à 5 mois ;
• dose de rappel à 12 mois.

BEXSERO est remboursable chez le nourrisson. 

Initiations de traitement par valproate, topiramate et carbamazépine : nouvelles dispositions applicables depuis le 6 janvier 2025

En initiation de traitement, des nouvelles règles de prescription et de délivrance du valproate et ses dérivés, du topiramate et de la carbamazépine sont applicables depuis le 6 janvier 2025 (cf. notre article du 18 décembre 2024) [2] : 

• valproate et dérivés (DEPAKINE, DEPAKINE CHRONO, MICROPAKINE, DEPAKOTE, DEPAMIDE, DIVALCOTE et autres génériques) : 
  • chez les hommes et les adolescents : prescription initiale réservée à un pédiatre, un neurologue ou un psychiatre, et mise en place d'une attestation annuelle d'information partagée cosignée par le patient et par le prescripteur à présenter obligatoirement en pharmacie pour autoriser la délivrance du traitement. Le renouvellement de la prescription est possible par tout médecin,
  • chez les filles, adolescentes et femmes en âge de procréer : l'attestation annuelle d'information partagée remplace le formulaire d'accord de soins ;
• topiramate (EPITOMAX et génériques) : 
  • dans le traitement prophylactique de la migraine chez les femmes adultes : la prescription initiale annuelle est élargie aux médecins compétents « douleur », en plus des neurologues,
  • l'attestation annuelle d'information partagée remplace le formulaire d'accord de soins ;
• carbamazépine (TEGRETOL et génériques) : la présentation d'une attestation annuelle d'information partagée devient obligatoire chez les filles, les adolescentes, et les femmes susceptibles d'avoir des enfants, et conditionne la délivrance du traitement en pharmacie.

L'application de ces nouvelles dispositions est prévue à compter du 30 juin 2025 pour les patient(e)s déjà en cours de traitement, afin de leur laisser le temps de consulter leur prescripteur pour mise en conformité des prescriptions. 

Les formulaires d'accord de soins en cours de validité (datant de moins de 1 an) restent valables jusqu'à leur terme.