La consommation est moins quotidienne, plus intensive, ponctuelle, et tournée vers la bière.WS Studio / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images
Selon le bilan de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), la plupart des indicateurs liés à la vente et à l’usage d’alcool étaient à nouveau à la baisse en 2023. Les volumes d’alcool pur mis en vente ont diminué de 3,8 % entre 2022 et 2023, pour s’établir en moyenne à 10,35 litres d’alcool pur par habitant âgé de plus de 15 ans. Une baisse imputable surtout au recul des ventes de vins, qui occupent cependant toujours la première place des boissons alcoolisées vendues en France (52 %), devant les bières (25 %, en augmentation) et les spiritueux (21 %).
Des adolescents et des adultes plus sobres
La baisse de consommation d’alcool concerne les adolescents (moins 13 % entre 2021 et 2023) et les adultes, chez lesquels l’usage quotidien a diminué de 31 %. Les alcoolisations ponctuelles importantes mensuelles sont également en diminution (-16,8 % par rapport à 2017).
Près de 1 adolescent sur 5 (19,4 %) a déclaré n’avoir jamais consommé d’alcool de sa vie en 2022. On note des différences de genre importantes, les garçons étant 2 fois plus nombreux que les filles à déclarer des usages réguliers. Et lors de leur dernière occasion de consommation, près de la moitié, plus souvent des filles, a indiqué avoir consommé seulement 1 ou 2 verres standards. À l’opposé, les garçons sont 2 fois plus nombreux à avoir déclaré une consommation de plus de 10 verres (12,6 % contre 6,8 %).
Si la baisse de la consommation se poursuit, le nombre des hospitalisations en lien avec l’alcool s’est accru, en revanche, entre 2022 et 2023, qu’il s’agisse du nombre de séjours (+4,1 %) ou du nombre de patients (+2,5 %), majoritairement des hommes (73 %), d’un âge moyen de 56 ans. Pour rappel, une diminution de 1,9 % des hospitalisations avec un diagnostic principal lié à l’alcool était rapportée en 2022 par rapport à 2021 à population égale.
Moins d'accidents de la route en état d'ébriété
Enfin, point très positif : le nombre de personnes tuées sur les routes avec alcoolémie positive du conducteur a baissé de 7,5 % par rapport à 2022. Les décès routiers en présence d’alcool ont chuté 2 fois plus en proportion que l’ensemble de la mortalité routière.
Une tendance qui se confirme
Ces données confirment une tendance de longue date : une consommation d’alcool moins quotidienne, mais marquée par des épisodes d’alcoolisation intensive, avec une préférence croissante pour la bière, bien que le vin reste en tête des ventes en France.
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