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Vaccination contre la grippe et la Covid-19 : démarrage de la campagne 2024/2025

Les campagnes de vaccination contre la grippe saisonnière et la Covid-19 démarrent le 15 octobre. Les vaccins contre la grippe et contre la Covid-19 peuvent être injectés de manière concomitante, sur des sites d'injection différents. 

David Paitraud 15 octobre 2024 Image d'une montre10 minutes icon 5 commentaires
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Dans certains cas, la grippe peut évoluer vers des complications graves.

Dans certains cas, la grippe peut évoluer vers des complications graves.simonapilolla / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images

Résumé

La campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière et la campagne automnale de vaccination contre la Covid-19 démarrent le 15 octobre 2024 en métropole, Guadeloupe, Guyane et Martinique. 

Pour cette saison 2024/2025, 3 vaccins tétravalents contre la grippe saisonnière sont disponibles (FLUARIXTETRA, INFLUVAC TETRA et VAXIGRIPTETRA). Ils sont indiqués dès l'âge de 6 mois. 

La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est prévue jusqu'au 31 janvier 2025. Pendant cette période, les patients ayant reçu un bon de prise en charge bénéficient d'une prise en charge à 100 % des vaccins. Les professionnels de santé peuvent également, à partir d'amelipro, éditer un bon de prise en charge pour une personne répondant aux critères d'éligibilité mais non identifiés par l'Assurance maladie (obésité ou entourage d'un nourrisson par exemple). 

La vaccination contre la grippe est possible chez tous les enfants de 2 à 17 ans, avec ou sans comorbidités. En l'absence de comorbidité, la prise en charge du vaccin est fixée à 65 %. 

Concernant la vaccination contre la Covid-19, le seul vaccin disponible est COMIRNATY JN.1. Trois dosages sont disponibles, en fonction de l'âge du patient. 

Le vaccin contre la grippe et le vaccin contre la Covid-19 peuvent être injectés le même jour, en des sites d'injection différents. 

Chez la femme enceinte, ces vaccins peuvent également être injectés de façon concomitante avec le vaccin contre les infections à VRS ABRYSVO.

Les campagnes de vaccination contre la grippe saisonnière [1] et contre la Covid-19 [2] démarrent le 15 octobre 2024 en France métropolitaine, Martinique, Guadeloupe, Guyane et, pour la grippe, dans les départements-régions d'outre-mer de l'hémisphère Nord. Pour la grippe saisonnière, cette campagne est prévue jusqu'au 31 janvier 2025, sauf si le contexte épidémique impose de la prolonger. 

Les vaccins contre la grippe saisonnière et contre la Covid-19 peuvent être injectés le même jour, de façon concomitante sur des sites d'injection différents. Si ces vaccinations sont différées, les vaccins peuvent être injectés sans délai minimum à respecter entre les injections.

Grippe saisonnière : vaccins disponibles et modalités de prise en charge selon les populations

Trois vaccins tétravalents pour la saison 2024/2025

Pour la saison 2024/2025, trois vaccins tétravalents sont disponibles en France : 

Ces vaccins inactivés sont composés des souches recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : 

  • A/Victoria/4897/2022 (H1N1) pdm09 
  • A/Thailand/8/2022 (H3N2) 
  • B/Austria/1359417/2021 
  • B/Phuket/3073/2013

Ils sont indiqués à partir de l'âge de 6 mois. Leur utilisation doit être conforme aux recommandations vaccinales [3] : 

  • à partir de 6 mois : 1 dose, ou 2 doses chez les enfants de 6 mois à 8 ans révolus n'ayant pas été auparavant vaccinés contre la grippe. L'intervalle entre les doses est d'au moins 4 semaines ; 
  • à partir de 9 ans et adulte : 1 dose.

Pour cette saison 2024/2025, le vaccin quadrivalent haute dose EFLUELDA n'est pas commercialisé (cf. notre article du 25 avril 2024). 

Éligibilité à la prise en charge à 100 %

Pendant toute la durée de la campagne, la prise en charge à 100 % du vaccin contre la grippe saisonnière est applicable dans toutes les populations pour lesquelles cette vaccination est recommandée (cf. Calendrier des vaccinations) : 

  • les personnes :
    • de 65 ans et plus,
    • de moins de 65 ans (adultes et enfants à partir de 6 mois) souffrant de certaines maladies chroniques (notamment maladies respiratoires chroniques, insuffisance cardiaque grave, formes graves d'affections neurologiques et musculaires...),
    • souffrant d’obésité : indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 40 ;
    • séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social d'hébergement quel que soit leur âge ; 
  • l’entourage des nourrissons à risque de grippe grave (cf. Encadré 1) et des immunodéprimées, dans l’objectif de protéger les sujets fragiles de leur entourage ;
  • les aides à domicile des particuliers employeurs vulnérables bénéficiaires d’exonérations ;
  • les professionnels exposés aux virus influenza aviaires et porcins ; 
  • les professionnels de santé en contact régulier avec des sujets à risque de grippe grave (la vaccination des professionnels de santé salariés est organisée par l'employeur).
  • les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse ;

Les personnes pour lesquelles la vaccination contre la grippe est recommandée sont destinataires d'un bon de prise en charge. Pour celles répondant à ces critères d'éligibilité mais n'ayant pas reçu ce bon (les sujets obèses par exemple, ou l'entourage d'un nourrisson), ce dernier peut être édité par les prescripteurs à partir d'amelipro.

Les enfants de moins de 11 ans éligibles à la gratuité du vaccin doivent bénéficier d'une prescription médicale préalable (médecin ou sage-femme) pour retirer leur vaccin gratuitement à la pharmacie. La prescription est rédigée directement sur le bon de prise en charge.

L'injection du vaccin est prise en charge dans les conditions habituelles, et à 100 % pour les patients éligibles et bénéficiant d'une affection de longue durée (ALD) ainsi que les femmes enceintes au titre de l'assurance maternité.

Encadré 1 - Entourage des nourrissons : de qui s'agit-il ?

Conformément aux recommandations vaccinales 2024, les nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave sont : 

  • les prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de maladie pulmonaire chronique du prématuré (dont broncho-dysplasie pulmonaire) ;
  • les enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou neuromusculaire ou d'une affection de longue durée.

L'entourage de ces nourrissons correspond :

  • au milieu familial (résidant sous le même toit) ;
  • à l’assistant maternel ;
  • à tous les contacts réguliers du nourrisson.

Enfants sans comorbidités : prise en charge à 65 %

Depuis la saison 2023/2024 (cf. notre article du 14 février 2023), la vaccination contre la grippe peut être proposée à tous les enfants de 2 à 17 ans, y compris ceux qui n'ont pas de comorbidités. Dans cette population, le vaccin est pris en charge à 65 % sur prescription. 

Un bon de prise en charge spécifique pour les enfants de 2 à 17 ans sans comorbidités est téléchargeable sur amelipro.

Prescrire et injecter le vaccin contre la grippe

La vaccination contre la grippe peut être effectuée par les professionnels de santé suivants : 

  • les médecins ; 
  • les sages-femmes ;
  • les infirmiers, uniquement : 
    • aux adultes sans antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure,
    • aux mineurs de 11 ans et plus,
    • aux mineurs de moins de 10 ans : injection possible sur prescription du médecin ou de la sage-femme ;
  • les pharmaciens d'officine ayant reçu une formation, uniquement : 
    • aux adultes sans antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure,
    • aux mineurs de 11 ans et plus.

La vaccination peut également être réalisée par les étudiants en médecine et les étudiants en pharmacie, sous conditions [1].

La Covid-19 n'est pas une contre-indication à la vaccination contre la grippe

« Avoir eu la Covid-19 (y compris la forme grave) n’est pas une contre-indication à la vaccination antigrippale si au moment de la vaccination la personne ne présente pas de symptômes ni de fièvre », souligne l'Assurance maladie.

La vaccination contre la grippe est d'ailleurs recommandée pour les personnes ayant eu une forme sévère avec des séquelles graves (insuffisance respiratoire sévère).

Vaccination contre la Covid-19 : modalités pratiques

Pour cette campagne automnale de vaccination contre la Covid-19, seul le vaccin à ARNm COMIRNATY JN.1 est recommandé. Il se décline sous trois dosages (cf. notre article du 17 septembre 2024) : 

  • vaccins prêts à l'emploi (sans dilution nécessaire)
  • vaccin nécessitant une reconstitution avant emploi :
    • COMIRNATY JN.1 3 µg/dose dispersion injectable (bouchon jaune), pour les enfants de 6 mois à 4 ans : la solution de chlorure de sodium (NaCl) nécessaire pour la reconstitution du vaccin n'est plus proposée. Les effecteurs doivent s’assurer de disposer de NaCl avant injection. Après dilution, un flacon contient 3 doses de 0,3 mL. 

La campagne cible les patients à risque de forme grave de Covid (cf. Encadré 2). Néanmoins, toutes celles qui le souhaitent peuvent recevoir une injection de vaccin, à condition de respecter les délais avec la dernière injection ou la dernière infection. 

Encadré 2 - Population ciblée par la campagne automnale de vaccination Covid-19
  • Les 65 ans et plus ;
  • Les personnes de 6 mois ou plus, atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie : hypertension artérielle compliquée, maladies chroniques cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénales, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, trisomie 21 ou troubles psychiatriques ou démence ;
  • Les immunodéprimées ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Les résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et unités de soins de longue durée (USLD) ;
  • Les patients à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec les équipes soignantes ;
  • Les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des sujets immunodéprimés ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social. 

Rappel des délais entre 2 injections ou entre l'injection et une infection Covid-19

Avant d'injecter le vaccin, il faut s'assurer que le délai après la dernière injection ou le dernier épisode infectieux de Covid-19 est respecté : 

  • 6 mois ; 
  • 3 mois pour les immunodéprimées et les 80 ans ou plus

À partir de 5 ans : 1 dose unique de vaccin, quel que soit le passé vaccinal

Chez toutes les personnes de 5 ans et plus, le schéma vaccinal applicable comporte une dose unique de COMIRNATY JN.1 (dosage à définir en fonction de l'âge), quel que soit le passé vaccinal (déjà vacciné contre la Covid-19 ou non). 

Un schéma à 1 dose est également applicable aux enfants de 6 mois à 4 ans ayant déjà été vaccinés contre la Covid-19 ou ayant été infectés par le SARS-CoV-2. 

En revanche, pour les enfants de 6 mois à 4 ans jamais vaccinés contre la Covid-19 et n'ayant jamais eu la Covid-19, un schéma de primo-vaccination doit être réalisé :

  • 2 doses administrées à 21 jours d'intervalle ; 
  • suivies d'une 3e dose 8 semaines après la 2e dose. 

Si l'enfant est infecté par la Covid-19 pendant le schéma de primo-vaccination, les recommandations suivantes s'appliquent :

  • en cas d’infection Covid-19 survenant entre la 1re et la 2e dose, la seconde dose devra être administrée en respectant un délai d’au moins 3 mois après l’infection. Le schéma sera dès lors réputé complet, et il n’y aura pas besoin de 3e dose ;
  • en cas d’infection Covid-19 survenant après la 2e dose, la 3e et dernière dose sera administrée en respectant un délai d’au moins 3 mois après l’infection. 

Le test de dépistage Covid-19 avant vaccination n'est pas automatique

« Il n’est pas utile de tester un patient de manière automatique avant de le vacciner contre la Covid-19 », souligne l'Assurance maladie.

Ce test peut être réalisé en cas de contact récent avec une personne contaminée :

  • si le test est négatif, le patient contact peut être vacciné ; 
  • si le test est positif, un délai d'au moins 2 mois après la fin des symptômes doit être respecté avant de réaliser l'injection contre la Covid-19.

EDIT du 16 octobre 2024 / Nouvelles modalités de suivi de la vaccination contre la Covid-19

À la suite de la fermeture du système d'information Vaccin Covid en juillet 2024 (cf. notre article du 20 juin 2024), la Direction générale de la Santé (DGS) a précisé les nouvelles modalités de suivi de la vaccination contre la Covid-19 pendant la campagne [4]. « Les injections seront suivies via les codes de facturation à l'assurance maladie »

  • médecins, sage-femmes, chirurgiens-dentistes : code acte VAC (consultation pré-vaccinale Covid-19, avec ou sans injection)
  • pharmaciens, infirmières, médecins, sage-femmes, chirurgiens-dentistes : code acte INJ (injection vaccin Covid-19 seule, non cumulable avec une consultation)

« Il est essentiel que les codes soient renseignés le jour de la vaccination pour un bon suivi de la campagne », précise la DGS.

/FIN EDIT

Femmes enceintes : consignes en cas de vaccination concomitante grippe, Covid-19 et infection à VRS

La vaccination contre la grippe saisonnière et contre la Covid-19 est recommandée chez les femmes enceintes. 

Dans cette population, depuis cette année, la vaccination par le vaccin ABRYSVO poudre et solvant pour solution injectable intramusculaire (IM) contre les infections à virus respiratoire syncytial (VRS) est également recommandée entre 32 et 36 semaines d'aménorrhée, afin de protéger l'enfant dans les 6 premiers mois de sa vie. Cette campagne de vaccination a débuté en septembre et est prévue jusqu'en janvier 2025 (cf. notre article du 3 septembre 2024).

Les vaccins contre la grippe, contre la Covid-19 et contre les infections à VRS peuvent être administrés de façon concomitante (sur des sites d'injection différents) [3].

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GORTO Il y a 2 mois 2 commentaires associés

Bonjour

Quelles sont les recommadations pour les personnses qui ont subi un effet secondaire confirmé ou un covid long? merci 

LRP Médecine générale Il y a 12 jours 0 commentaire associé

les effets secondaires légers des vaccins que j'ai déclarés en juin 21 ont été pris en compte avec le terme "vraisemblablement" en juin 22 (!!), je n'ai pas déclaré les pires devant la situation à cette époque et ils sont l'objet d'une controverse actuelle. Pour le covid long, la définitaion n'est pas claire, je m'attendais à des séquelles respiratoires entraînant une insuffisance ou au moins une gêne persistante sous la forme de toux chronique avec d'éventuelles images au scanner, mais apparement, les pneumologues avec qui j'ai discuté de ces images me disent que "çà n'existe pas, même en cas de pneumopathie coronavirale sévère" (?) et je lis dans ce forum que le covid long se manifeste essentiellement par des séquelles fonctionnelles, presque de type psychosomatique, l'infection ayant été tellement difficile à supporter, à traiter, à endurer avec une angoisse morbide.

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Modérateur Il y a 2 mois 0 commentaire associé

Bonjour

Il est recommandé d'en parler à votre médecin ou à votre pharmacien. Vous pouvez aussi déclarer vous-même ces effets indésirables potentiels sur le site signalement.social-sante.gouv.fr car ce sont ces déclarations qui font progresser la connaissance des effets indésirables des médicaments.

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