Le pessaire est un dispositif médical intravaginal invasif destiné à soutenir les organes pelviens.Sakurra / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images
Les pessaires (cf. Encadré) ont été inscrits sur la liste des produits et des prestations remboursables (LPPR) [1] sous le code 1118040, dans les indications suivantes :
- prolapsus génital, quel que soit le stade ;
- incontinence urinaire d'effort, en particulier lorsqu'il existe un prolapsus associé, pour les patientes à très haut risque chirurgical ou qui refusent la chirurgie ou en solution d'attente avant une chirurgie.
À la suite de cette inscription, le remboursement par l'Assurance maladie est entré en vigueur le 4 octobre 2024. La base de remboursement (égale au prix limite de vente) est de 45,84 euros TTC [2].
Le code 1118040 correspond à un code unique, permettant la prise en charge des pessaires toutes marques confondues. Le rattachement à cette ligne générique n'est pas automatique. Il doit être demandé par les fabricants et distributeurs de pessaire, produit par produit, afin d'obtenir un code spécifique pour chaque pessaire [3]. À ce jour, aucun pessaire n'a encore été enregistré.
Le pessaire est un dispositif médical intravaginal invasif destiné à soutenir les organes pelviens. Dans les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) relatives au prolapsus génital de la femme [4, 5], le pessaire est considéré comme une des deux options (avec la rééducation) de prise en charge conservatrice non chirurgicale recommandée en première intention : « Il est recommandé de proposer la pose d’un pessaire en première intention à toutes les patientes présentant un prolapsus génital symptomatique, quels que soient leur âge et le stade du prolapsus ». |
Des conditions de prescription pour autoriser la prise en charge
La prescription d'un pessaire est effectuée soit par un médecin, soit par une sage-femme, soit par un masseur-kinésithérapeute, soit par une infirmière de pratique avancée, formé à la prise en charge des prolapsus et des incontinences urinaires.
Les modalités de prise en charge prévoient une période d'essai :
- avant prescription, une période d'essai, qui s'étend jusqu'à la validation du pessaire qui convient à la patiente, doit permettre de déterminer la taille et/ou la forme la plus adaptée à la patiente. À ce titre, des kits d'essai (comprenant différentes formes et tailles) sont mis à disposition des prescripteurs par les exploitants ou distributeurs au détail.
- l'ordonnance précise la forme et la taille du dispositif prescrit ;
- un suivi rapproché pendant la période d'essai est indispensable ;
- une consultation doit être réalisée dans les 4 à 6 semaines maximum après le début d'utilisation d'un nouveau pessaire.
Le renouvellement de la prise en charge d'un pessaire ne peut intervenir avant une période minimale de 2 ans. Cependant, le renouvellement du produit peut avoir lieu avant la période de 2 ans si ce dernier est hors d'usage, reconnu irréparable ou inadapté à la patiente.
[1] Arrêté du 20 septembre 2024 portant inscription des pessaires au chapitre 1er, titre Ier, de la liste des produits et prestations remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale – Pessaires (Journal officiel du 21 septembre 2024, texte 13)
[2] Avis relatif à la tarification des pessaires (Journal officiel du 21 septembre 2024, texte 76)
[3] Identification individuelle pour un rattachement à une ligne générique inscrite sur la liste des produits et des prestations (ministère de la Santé, 1er octobre 2024)
[4] Prolapsus génital de la femme : prise en charge thérapeutique (HAS, 6 mai 2021)
[5] Prolapsus génital de la femme - Le pessaire gynécologique : à quoi ça sert ? Comment l’utiliser ? (HAS, 9 avril 2022)
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