Un rappel dTcaP peut être nécessaire en cas contact rapproché avec un nourrisson.Drazen Zigic / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images
Dans le DGS-Urgent du 13 août 2024 sont rappelées les recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) datant du 30 juillet 2024 et relatives aux indications d’antibioprophylaxie pour un sujet contact qui ne concernent désormais que les personnes à risque de forme grave ou celles en contact étroit avec elles dans certaines situations.
Les sujets à risque de forme grave sont divisés en deux catégories :
- les nourrissons de moins de 6 mois (quelles que soient les vaccinations de la mère ou de l’enfant) et de 6 à 11 mois avec moins de 2 doses, ou dont la dernière est inférieure à 2 semaines, sont à « haut risque » ;
- les patients ayant une maladie respiratoire chronique, une obésité, un déficit immunitaire, ou plus de 80 ans, sont à « risque ».
Dans ce DGS-Urgent sont également mises en exergue les recommandations vaccinales de la Haute Autorité de santé (HAS) du 22 juillet 2024, stipulant qu'une dose de rappel vaccinal est nécessaire chez toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec un nouveau-né ou un nourrisson de moins de 6 mois si la dernière injection date de plus de 5 ans.
Selon le point épidémiologique de Santé publique France (SPF) du 29 juillet 2024, un total provisoire de 28 décès a été rapporté à la coqueluche en 2024, dont 9 en juillet et 20 chez des enfants. Certains indicateurs semblent être à la baisse, mais ces données sont à confirmer.
Un nouveau DGS-Urgent a été émis le 13 août 2024 [1] relatif à l’épidémie actuelle de coqueluche.
Il présente notamment :
- les recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) - 30 juillet 2024 - concernant la prévention de la transmission de cette infection respiratoire aux personnes à risque de forme grave ;
- une version actualisée (5 août 2024) de la fiche de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le choix et la durée de l’antibiothérapie pour traiter la coqueluche prenant en compte les nouvelles recommandations du HCSP ;
- le point épidémiologique de Santé publique France (SPF) du 29 juillet 2024 qui atteste de l’intensification de l’épidémie de coqueluche et rapporte un total provisoire de 28 décès en 2024 dont 18 qui concernent des enfants de moins de 1 an et 9 qui ont été observés en juillet. Selon SPF, « l'ampleur du pic et la durée de ce cycle épidémique ne sont pas prévisibles et si certains indicateurs semblent être à la baisse, l’interprétation doit être prudente car les données du mois de juillet ne sont pas encore consolidées ».
Quatre alertes en 3 mois
Pour rappel, plusieurs alertes ont été émises au cours de ces 3 derniers mois provenant de la HAS, de la direction générale de la Santé (DGS), ou encore des sociétés savantes d’infectiologie et de pédiatrie :
- les recommandations vaccinales provisoires de la HAS du 22 juillet 2024 préconisent une dose de rappel vaccinal chez toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec un nouveau-né ou un nourrisson de moins de 6 mois si la dernière injection date de plus de 5 ans (cf. notre article du 23 juillet 2024) ;
- les sociétés savantes d’infectiologie et de pédiatrie ont recadré les indications des tests diagnostiques et de l'antibiothérapie (cf. notre article du 4 juillet 2024) ;
- la HAS a précisé les antibiotiques indiqués, leur durée et les doses en fonction de l'âge et de la situation (traitement curatif ou prophylactique) (cf. notre article du 27 juin 2024) ;
- le DGS-Urgent du 7 juin 2024 a rappelé les recommandations en termes de vaccination (de la femme enceinte et des nourrissons en particulier), ainsi que les mesures à mettre en place vis-à-vis d’un cas et de son entourage (cf. notre article du 11 juin 2024).
Une antibioprophylaxie restreinte
Le HCSP définit les sujets à risque de forme grave et différencie :
- les « sujets à haut risque » pour lesquels les mesures de prévention sont justifiées ainsi que pour les personnes en contact étroit avec elles (partageant le même domicile ou les prenant en charge) ;
- les « sujets à risque » pour lesquels les mesures de prévention sont justifiées, mais pas pour les personnes en contact étroit avec elles.
Les personnes à risque de forme grave
Les sujets à haut risque de forme grave sont les nourrissons :
- de moins de 6 mois quelles que soient les vaccinations de la mère ou de l’enfant ;
- de 6 à 11 mois avec moins de 2 doses, ou dont la dernière est inférieure à 2 semaines.
Les sujets à risque sont ceux qui ont :
- une maladie respiratoire chronique ;
- une obésité ;
- un déficit immunitaire ;
- plus de 80 ans.
Les situations de contact considérées comme à risque de transmission sont :
- un contact domiciliaire ;
- un contact en dehors du domicile de plus d’une heure en cumulé sans port de masque ;
- une exposition aux sécrétions respiratoires sans masque.
Les indications d'antibioprophylaxie
Le HCSP recommande des « antibioprophylaxies désormais circonscrites » (cf. Logigramme annexe 1 [1]) :
- aux sujets contacts à haut risque de forme grave et dont le dernier contact avec le cas index contagieux remonte à moins de 21 jours ;
- aux sujets contacts à risque de forme grave ou s'il s'agit d'une femme enceinte au 3e trimestre de grossesse (risque de transmission au nouveau-né) en cas de :
- dernier contact avec le cas index contagieux remontant à moins de 14 jours,
- dernier vaccin contre la coqueluche datant de plus de 5 ans ou moins d’une semaine ou une coqueluche avérée depuis plus de 10 ans ;
- aux sujets contacts susceptibles de transmettre la coqueluche à des personnes à haut risque de forme grave :
- si leur dernier contact avec le cas index contagieux remonte à moins de 14 jours,
- si leur dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de 5 ans ou moins d’une semaine, ou qu’ils aient présenté une coqueluche avérée depuis plus de 10 ans,
- et s'ils ne peuvent pas porter de masque lors de chaque interaction avec ce sujet à haut risque ;
- à des situations particulières de clusters.
Concernant le traitement prophylactique :
- il doit être débuté le plus tôt possible ;
- son efficacité préventive devient beaucoup plus faible après 14 jours ;
Les modalités de l’antibioprophylaxie des sujets contacts de cas index qui peut faire appel à l'azithromycine, la clarithromycine, l'érythromycine ou le cotrimoxazole sont précisées dans le tableau ci-dessous. Le traitement pour l’antibioprophylaxie est le même que pour le traitement curatif.
Tableau - Modalités de l’antibioprophylaxie des sujets contacts de cas index (HCSP, 30 juillet 2024) [1]
Encore et toujours les mesures barrières et la vaccination !
Enfin, le HCSP rappelle la nécessité des mesures barrières (lavage des mains, port du masque) et la promotion de la vaccination intégrant les dernières recommandations de la HAS. Il est notamment recommandé aux professionnels de santé « de porter un masque lors de l’examen d’un nourrisson trop jeune pour avoir reçu deux doses de vaccins et ce, même si la mère est vaccinée, et en cas de rappel chez le professionnel de santé effectué dans les 5 ans ».
[1] DGS-Urgent n°2024 11 du 13 août 2024 : Epidémie de coqueluche : Avis HAS et HCSP.
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- Voyages : recommandations sanitaires
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