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L’Union européenne recommande l’abrogation de l’AMM conditionnelle d’OCALIVA

Une étude récente n’ayant pas pu montrer le bénéfice clinique d’OCALIVA dans la cholangite biliaire primitive, l’EMA vient de recommander l’abrogation de son AMM conditionnelle.

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La balance bénéfice-risque d’OCALIVA n’apparaît plus favorable.

La balance bénéfice-risque d’OCALIVA n’apparaît plus favorable.Rasi Bhadramani / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images

La spécialité OCALIVA (5 mg et 10 mg comprimé pelliculé) disposait jusqu’à maintenant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle pour le traitement de la cholangite biliaire primitive (CBP) en association avec l’acide ursodésoxycholique (AUDC), chez les adultes présentant une réponse insuffisante à l’AUDC ou en monothérapie chez les adultes ne tolérant pas l’AUDC.

Pour rappel, la cholangite biliaire primitive est une maladie hépatique cholestatique auto-immune rare caractérisée par des lésions des petites voies biliaires intra-hépatiques à l’origine d’une cholestase, d’une fibrose et éventuellement d’une cirrhose.

Le principe actif d’OCALIVA, l’acide obéticholique, est un activateur du récepteur farnésoïde X, qui induit une diminution des concentrations d’acides biliaires à l’intérieur des hépatocytes, en inhibant la synthèse de novo à partir du cholestérol et en augmentant le transport des acides biliaires en dehors des hépatocytes. 

L’autorisation délivrée dans l’Union européenne en décembre 2016 s’est appuyée sur les résultats d’une étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, qui avait montré une diminution statistiquement significative et durable du taux de phosphatase alcaline.

Cependant ce résultat biologique ne permettait pas de conclure à une efficacité clinique.

L’AMM d’OCALIVA a donc été accordée sous réserve que des éléments supplémentaires issus d’un nouvel essai, COBALT, puissent confirmer l’efficacité et la sécurité de ce médicament. Dans cette étude multicentrique, en double aveugle, randomisée et contrôlée par placebo, l’efficacité a été évaluée, chez des patients atteints de CBP ne répondant pas à l’AUDC ou ne le tolérant, sur la base  de critères cliniques.

Une nouvelle étude qui ne montre pas de bénéfice clinique

Cette nouvelle étude n’a pas montré de différence significative entre les deux bras pour le critère composite principal comprenant décès, décompensation ou transplantation hépatique avec, dans la population en intention de traiter, un Hazard Ratio de 1,01 (IC95% [0,68-1,51], p =0,954). Un résultat similaire a également été constaté dans le sous-groupe de patients ayant une CBP à un stade précoce. 

En conséquence, la balance bénéfice-risque d’OCALIVA n’apparaît plus favorable et le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé l’abrogation de son AMM dans l’Union européenne [1].

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) précise qu’ « aucune nouvelle initiation de traitement par OCALIVA ne doit intervenir, sauf cas particulier d’un essai clinique. Pour les patients actuellement traités par OCALIVA, le médecin prescripteur doit envisager les options thérapeutiques disponibles ».

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