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PERIACTINE : ordonnance obligatoire à partir du 10 juillet 2024 pour limiter l'usage détourné

Pour éviter l'usage détourné de l'antihistaminique cyproheptadine (pour prendre du poids), l'ANSM a décidé d'inscrire cette substance sur la liste I des substances vénéneuses. Par conséquent, à partir du 10 juillet 2024, la prescription de PERIACTINE 4 mg devient obligatoire. 

David Paitraud 27 juin 2024 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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La cyproheptadine est indiquée dans le traitement de différents symptômes allergiques.

La cyproheptadine est indiquée dans le traitement de différents symptômes allergiques.CentralITAlliance / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images

Deux ans après une première alerte concernant l'usage détourné de cyproheptadine, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) décide d'encadrer plus strictement l'accès à ce médicament en l'inscrivant sur la liste I des substances vénéneuses [1, 2].

En France, PERIACTINE 4 mg comprimé est la seule spécialité contenant de la cyproheptadine.

L'inscription sur liste I entraîne une évolution des conditions de prescription et de dispensation de PERIACTINE à compter du 10 juillet 2024 :

  • PERIACTINE sera soumis à une prescription médicale obligatoire ; 
  • PERIACTINE ne pourra plus être dispensé en pharmacie sans ordonnance du médecin. 

Un usage détourné pour ses propriétés orexigènes

Le cyproheptadine est un antihistaminique H1. Selon son autorisation de mise sur le marché (AMM), PERIACTINE est indiqué chez l'adulte et l'enfant de plus de 6 ans dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques diverses telles que la rhinite (saisonnière ou perannuelle), la conjonctivite ou l'urticaire. 

Depuis plusieurs années, des cas d'usage détourné de ce médicament sont signalés ; les propriétés orexigènes pour une prise de poids à des fins esthétiques sont mises en avant, en particulier sur les réseaux sociaux (cf. notre article du 27 janvier 2024). 

« Malgré les mesures d’information mises en place depuis 2022, ces mésusages persistent, ainsi que les risques qui y sont associés », note l'ANSM pour justifier l'évolution réglementaire applicable au 10 juillet. Elle souligne que l'usage détourné de cyproheptadine expose à des effets indésirables centraux (baisse de vigilance, somnolence) et anticholinergiques (constipation, trouble de la vision, palpitations…) « qui peuvent être importants ».

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