#Autres produits #Vigilance

Vers une surveillance plus globale de l’antibiorésistance

PODCAST - Sur la base des enseignements de l'étude Surv1Health, l'Anses présente les actions pour décloisonner la surveillance de l'antibiorésistance selon la démarche « Une seule santé » (One Health). 

David Paitraud 27 juin 2024 Image d'une montre5 minutes icon 1 commentaire
1
2
3
4
5
(aucun avis, cliquez pour noter)
Publicité
Interview de Lucie Collineau, vétérinaire épidémiologiste à l’Anses (laboratoire de Lyon).

Interview de Lucie Collineau, vétérinaire épidémiologiste à l’Anses (laboratoire de Lyon).Infographie VIDAL réalisée par le studio graphique de VIDAL.

Résumé

- Podcast - Le projet Surv1Health mené par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) met en évidence une surveillance active de l’antibiorésistance en France, mais cloisonnée et disparate. Sur la base de ce constat, douze recommandations sont émises pour renforcer la perméabilité entre les dispositifs de surveillance, en termes de méthodologie et d'analyse croisée des données, et gagner en performance. Au niveau français et européen, des actions s’appuyant sur la transdisciplinarité sont d'ores et déjà initiées.

Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs déposés via notre site internet.

Ce contenu est fourni par playerbeta.octopus.saooti.com. Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par playerbeta.octopus.saooti.com avec vos données, qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes :

  • Interactions avec les réseaux sociaux ;
  • Affichage de publicités personnalisées par rapport à votre profil et activités sur ce site et des sites tiers.

En cliquant sur « Configurer les cookies », vous ouvrez notre configurateur vous permettant d’accepter ou de refuser les cookies et autres traceurs susmentionnés conformément à notre Politique cookies.

TRANSCRIPTION

VIDAL News. Parole d'expert. David Paitraud reçoit Lucie Collineau, vétérinaire épidémiologiste à l'Anses.

David Paitraud. L'Anses a présenté les conclusions du projet « Surv1Health » qui s'intéresse à la surveillance de l'antibiorésistance en France [1, 2, 3, 4]. Lucie Collineau, vous êtes vétérinaire épidémiologiste au laboratoire de l'Anses à Lyon. L'Anses est l'Agence nationale de la Sécurité sanitaire, de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail. Vous avez participé activement à ce projet Surv1Health qui s'inscrit dans une démarche « Une seule santé ».

C’est quoi le One health ? Pourquoi l'antibiorésistance illustre bien cette démarche ?

Lucie Collineau. L'antibiorésistance repose sur l'acquisition de gènes de résistance aux antibiotiques qui vont conférer à une bactérie la capacité de résister à un traitement antibiotique.

L'antibiorésistance a une particularité par rapport à d'autres maladies que l'on surveille : ces gènes de résistance sont situés sur des éléments génétiques mobiles, par exemple des plasmides, qui peuvent diffuser entre bactéries ou entre populations, et plus largement entre secteurs, et notamment entre les secteurs humain, animal et environnemental.

La transmission entre ces secteurs peut se faire par différentes voies :

  • par l'alimentation ;
  • par contact. Quand une personne est en contact avec son animal de compagnie, par exemple ;
  • via les eaux usées. Par exemple, la contamination des eaux de surface par les eaux usées communautaires ou hospitalières.

Cette approche « One Health » ou « Une seule santé » est une approche globale qui reconnaît que les santés humaine, animale et environnementale sont interconnectées. Pour mieux comprendre comment la résistance se diffuse entre ces secteurs, il nous faut travailler en collaboration avec l'ensemble des acteurs concernés.

Antibiorésistance : 48 dispositifs de surveillance identifiés

David Paitraud. L'objectif du projet One Health est d'identifier les leviers pour décloisonner la surveillance de l'antibiorésistance entre ces trois domaines. Cela sous-entend qu'aujourd'hui, cette surveillance de la résistance aux antibiotiques est cloisonnée ?

Lucie Collineau. En effet, lorsque l’on a commencé notre étude en 2020, on s'est rendu compte qu'il était assez difficile d'avoir une vision exhaustive du système de surveillance de l'antibiorésistance en France : de savoir qui surveillait quoi ? On s'est alors accordé sur une définition. On s’est dit : on va essayer de regarder tous les dispositifs qui collectent en routine des données de surveillance sur la résistance aux antibiotiques, ou la consommation d'antibiotiques, ou les résidus d'antibiotiques chez l'homme, l'animal ou dans l'environnement.

À la suite de ces travaux, nous avons identifié 48 dispositifs avec chacun leurs méthodes, leurs outils de surveillance et leurs bases de données. Le système de surveillance était riche, mais complexe et fragmenté. Il manquait notamment la surveillance du secteur environnemental, qui était assez limitée.

L'idée était d'explorer un peu le niveau de collaboration entre ces différents dispositifs. Pour certaines activités, ils collaboraient assez bien entre eux. Par exemple, la communication annuelle des données de surveillance au sein d'une synthèse One Health, qui est diffusée chaque année par Santé publique France. Il y a aussi des collaborations ponctuelles dans le cadre de projets de recherche.

En revanche, il y a d'autres aspects pour lesquels la collaboration a été plus limitée, notamment le partage des données ou les analyses de données communes entre dispositifs. Par exemple, pour relier les consommations antibiotiques avec la résistance, ou les niveaux de résistance chez l'homme et l'animal. Alors que cette approche-là (c'est-à-dire cette collaboration) est déjà réalisée au niveau européen, en rapprochant les données issues de programmes de surveillance européens.

Quels leviers pour une surveillance décloisonnée ?

David Paitraud. Quels seraient les leviers à activer pour atteindre une surveillance décloisonnée de l'antibiorésistance en France, selon une démarche « Une seule santé » ?

Lucie Collineau. Les travaux du projet Surv1Health nous ont permis de formuler 12 recommandations pour progresser vers une surveillance One Health ou décloisonnée. Dans le top 3 :

  • la première était d'abord de créer une instance de coordination des surveillances qui permette de mettre tous les acteurs concernés autour de la table ;
  • la deuxième était de mettre en œuvre une surveillance dans l'environnement qui est vraiment trop réduite aujourd'hui ;
  • la troisième était de créer un groupe de travail qui permette d'analyser les données disponibles de façon croisée, entre dispositifs et entre secteurs. Ces recommandations ont commencé à être mises en place dans le cadre d'un méta-réseau, un réseau de réseaux, qui s'appelle PROMISE [5], qui est coordonné par l'université de Limoges, dans lequel on a pu commencer à rapprocher nos données et aussi initier une surveillance environnementale.

Puis, on va poursuivre ces travaux dans le cadre de différents projets nationaux et européens, notamment l'action conjointe « EU Jamrai 2 » (Joint Action Antimicrobial Resistance and Healthcare-Associated Infections) qui vise à favoriser la mise en place de rapports One Health dans différents pays européens.

Quels bénéfices ?

David Paitraud. Quels bénéfices pourraient tirer les professionnels de santé et peut-être les patients d'une surveillance décloisonnée de l'antibiorésistance ?

Lucie Collineau. On invite bien sûr les professionnels de santé, et indirectement les patients, à contribuer à ces différents programmes de surveillance. On pense qu'ils peuvent en tirer différents bénéfices et d'abord peut-être prendre en compte un pôle de connaissances plus large pour mieux comprendre la diffusion de la résistance entre secteurs et, par conséquent, chez l'homme. Cela permet peut-être de mettre à jour les bonnes pratiques d'antibiothérapie ou les mesures de prévention des infections associées aux soins, en prenant en compte des connaissances élargies sur la résistance. C'est un premier point.

Le deuxième point est plus pragmatique : pour un prescripteur, d’essayer d'avoir le réflexe quand il a un patient, de le voir dans son contexte et avec potentiellement les liens qu'il peut avoir avec l'environnement ou des eaux qui peuvent être contaminées par la résistance aux antibiotiques.

Conclusion

Merci beaucoup Lucie Collineau. On fera un point dans quelques mois sur la suite de ce projet Surv1Health si vous êtes d'accord.

Interview : David Paitraud, pharmacien

Montage : Robin Benatti & David Paitraud

Remerciements : Lucie Collineau, vétérinaire épidémiologiste à l’Anses (laboratoire de Lyon)

Sources

Les commentaires sont momentanément désactivés

La publication de commentaires est momentanément indisponible.

Les plus récents
Les plus récents Les plus suivis Les mieux votés
LESA Il y a 2 jours 0 commentaire associé

Encore un mensege; que personne ne bougue ni rajeunisse !

Personne n'est resistant aux antbiotiques et les antbiotiques ne sont pas la cause des "ruptures" des tendens ou tendinites, mais bel et bien les vaccins et fribroses differnetes aux inflamations diverses vaccinales aux aiguilles et surtout suite aux infiltrations !!! Il s'agit ici egalement des influences nefastes des jeux de guerre aux poigns et mais et autre sales paroles se vengeant depuis les satelites de Bezos. Les femmes et filles ne doivent pas porter les sac à dos et maisn, rien absolument rien pour ne pas finir avec une protese suite aux ruptures des tendons. Car, tinet, un homme ne porte absolument rine dans es bras, meme pas vous mes chers femmes aux gros culs Neyorker sans tete ni éducation ni intelligence eleve pour comprendre les emotions ni Univers !

D'un autre coté si un antibiotique n'a pas aidé il faut prendre un autre de la differente gamme pour stréptocoques A à gramme positive, klebsiella à gramme negative, donc et ofloxacin ou ciprofloxacine dependant de l'exponenstielle en 10 dans les urines et prelevement bucaux, ensuite tetrarcyclynes pour les streptocques A lesquelles sont nombreuses aujourd'hui dans les villes et parfois dans les villages surpeuples. Inde, Afrique les vehiculant. Ce sont les antibiotiques essentiels à prendre tous les trois mois par an.

Signaler un contenu inapproprié

Vous venez de signaler ce commentaire. Confirmez-vous votre choix?

+0 -1
Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Presse - CGU - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales - Contact webmaster