#Santé publique #Santé #Données épidémiologiques #Etude

Événements cardiovasculaires aigus chez les patients hospitalisés pour infection à VRS

Une étude américaine montre que près d'un quart des plus de 50 ans hospitalisés pour une infection à virus respiratoire syncytial (VRS) sont victimes d’un événement cardiovasculaire, parmi lesquels 1 sur 12 sans antécédents cardiovasculaires connus.

1
2
3
4
5
3,5
(2 notes)
Publicité
Infection à VRS : des résultats en accord avec ceux rapportés dans la grippe et la Covid-19.

Infection à VRS : des résultats en accord avec ceux rapportés dans la grippe et la Covid-19.Gilnature / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images

La survenue d’événements cardiovasculaires n’est pas rare chez les patients hospitalisés pour une infection respiratoire aiguë comme la grippe ou la Covid-19. En revanche, peu de données existent concernant les infections à virus respiratoire syncytial (VRS). Des membres du réseau américain de surveillance des hospitalisations pour infections par le VRS (RSV-NET) se sont donc penchés sur la question en menant une étude transversale dédiée, à partir des données issues des dossiers de patients de plus de 50 ans recueillies au cours de 5 saisons.

Plus de 22 % de patients concernés

L’étude a porté sur 6 248 malades hospitalisés (d’âge médian 72,7 ans, 56,4 % avec une pathologie cardiovasculaire connue) ayant une infection à VRS confirmée par laboratoire.

La prévalence estimée de survenue d’un événement cardiaque a été particulièrement élevée dans ce groupe, puisqu’elle atteint 22,4 % (IC95% [21-23,7]). Il s’agissait le plus souvent :

  • d’une insuffisance cardiaque aiguë (15,8 % ; IC95% [14,6-17]) ;
  • d’une pathologie ischémique (7,5 % ; IC95% [6,8-8,3]) ;

moins fréquemment :

  • d’une crise hypertensive (1,3 % ; IC95% [1-1,7]) ;
  • d’une tachycardie ventriculaire (1,1 % ; IC95% [0,8-1,4]) ;
  • ou d’un choc cardiogénique (0,6 % ; IC95% [0,4-0,8]).

Parmi tous ces patients, 18,6 % ont nécessité une hospitalisation en unité de soins intensifs et 4,9 % sont décédés. Mais les proportions étaient nettement plus élevées chez les malades ayant eu une complication cardiovasculaire, comparativement à ceux n’en n’ayant pas eu : respectivement 25,8 % versus 16,5 % et 8 % versus 4 %.

Un risque plus élevé en cas de pathologie cardiovasculaire préexistante

Sans surprise, les adultes déjà porteurs d’une maladie cardiovasculaire avaient un risque plus élevé d’événement cardiaque aigu (33 % versus 8,5 %). Mais, selon les auteurs, chez ceux n’ayant pas de tels antécédents, soit environ 1 patient sur 12, l’infection a pu révéler une pathologie jusque-là inconnue.

Au total, ces résultats apparaissent en phase avec ceux en rapport avec d’autres infections respiratoires comme la grippe ou la Covid-19.

Les mécanismes physiopathologiques sous-jacents sont encore mal connus, mais la réponse inflammatoire, une hypercoagulation, un stress métabolique, une atteinte myocardique directe pourraient, entre autres, être impliqués.

Le RSV-NET conclut ainsi que, au vu de ces résultats, les événements cardiaques aigus apparaissent contribuer fortement à la gravité des infections à VRS. Il ajoute qu’il demeure la question de savoir si la vaccination peut prévenir ces complications.

Sources

Les commentaires sont momentanément désactivés

La publication de commentaires est momentanément indisponible.

Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Presse - CGU - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales - Contact webmaster