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Surveillance postvaccination contre les HPV : les recommandations de l'ANSM

L'ANSM actualise les consignes pour limiter le risque de blessures en cas de malaise chez les adolescents participant à la campagne de vaccination contre les HPV. Pendant les 15 minutes de surveillance recommandées, l'adolescent doit être en position allongée ou assise, au sol.

David Paitraud 16 novembre 2023 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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Près de 20 000 vaccins ont été injectés dans le cadre de la campagne vaccinale anti-HPV au collège.

Près de 20 000 vaccins ont été injectés dans le cadre de la campagne vaccinale anti-HPV au collège.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a actualisé le document à l'attention des professionnels de santé [1, 2], portant sur les effets indésirables associés à la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et la conduite à tenir après l'injection. 

Ce document a été élaboré en support de la première campagne française de vaccination anti-HPV dans les collèges débutée à la rentrée scolaire 2023 (cf. Encadré). 

Encadré - Première campagne de vaccination anti-HPV en collège : organisation et cible

En France, la vaccination contre les HPV est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans révolus [3] selon un schéma à 2 doses.

La vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus. 

Pour améliorer la couverture vaccinale en population adolescente (actuellement de 41,5 % chez les filles et 8,5 % chez les garçons), une première campagne de vaccination est déployée dans les collèges français [4]. Elle cible les élèves de 5e

Afin de respecter la stratégie vaccinale en vigueur, la campagne s'organise en 2 périodes espacées de 6 mois : 

  • automne 2023 : campagne de première injection
  • printemps 2024 : campagne de deuxième injection

Une autorisation parentale est requise. 

Surveillance postvaccination : allonger l'adolescent ou l'asseoir au sol

Plus précisément, la mise à jour de ce document porte sur l'encadré relatif à la surveillance postvaccination de 15 minutes, afin de prendre en compte le risque de chute en cas de malaise ou syncope et ses conséquences. Pendant la période de surveillance, l'ANSM recommande :

  • soit d'allonger l'adolescent sur des tapis de sol ou des couvertures ;
  • soit de l'asseoir par terre adossé à un mur, dans un espace dégagé.

L'ANSM souligne que les malaises (voire pertes de connaissance brèves) survenant après l'injection du vaccin contre les HPV sont peu fréquents et rapidement résolutifs. Ils peuvent correspondre à une réaction psychogène à l'injection, et s'accompagner de tremblements ou de raideurs. 

Une chute mortelle en Loire-Atlantique

L'ajustement des consignes par l'ANSM fait suite au décès d'un élève de 5e scolarisé dans un collège de Loire-Atlantique. Selon les informations communiquées par l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, l'adolescent est mort fin octobre des suites d'un traumatisme crânien causé par une « lourde chute » consécutive à un malaise vagal. Ce malaise est survenu dans les 15 minutes après l'injection du vaccin contre le HPV. L'ARS Pays de la Loire a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Selon les premiers chiffres dévoilés fin octobre par le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, près de 20 000 vaccins ont été injectés dans le cadre de la campagne vaccinale anti-HPV en collège.

 

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