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Encéphalopathie hépatique : TIXTAR en prévention des rechutes 

TIXTAR 550 mg comprimé pelliculé est un anti-infectieux intestinal indiqué dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique chez l'adulte. Il est formulé à base de rifaximine, un antibiotique de la classe des rifamycines.

David Paitraud 26 octobre 2023 Image d'une montre4 minutes icon Ajouter un commentaire
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En inhibant certaines bactéries, la rifaximine peut notamment réduire la production d'ammoniac.

En inhibant certaines bactéries, la rifaximine peut notamment réduire la production d'ammoniac.

En hépato-gastro-entérologie, un nouvel anti-infectieux intestinal peut être dispensé dans les pharmacies d'officine et à l'hôpital :

TIXTAR est indiqué dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique chez les patients adultes de 18 ans et plus.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

Une spécialité de rifaximine

La rifaximine est un antibiotique de la classe des rifamycines qui inhibe la synthèse d'ARN bactérien en se liant irréversiblement à la sous-unité bêta de l'enzyme bactérienne ARN polymérase ADN-dépendante.
La rifaximine possède un large spectre contre la plupart des bactéries aérobies et anaérobies à Gram positif et négatif, y compris les espèces produisant de l’ammoniac. Elle peut notamment inhiber la division des bactéries responsables de la désamination de l’urée, ce qui réduit la production d’ammoniac et des autres composés considérés comme importants pour la pathogenèse de l’encéphalopathie hépatique.

En France, cet antibiotique a été disponible dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) à partir de 2010, puis dans le cadre d'un dispositif post-ATU.

Un remboursement dans une indication plus restreinte que celle de l'AMM

La Commission de la transparence (CT) a émis un premier avis d'évaluation médico-économique sur TIXTAR en 2015. Une réévaluation a été réalisée en 2021 [1]. 

À l'issue de ces examens, la CT a maintenu ses conclusions en recommandant de restreindre la prise en charge de TIXTAR à l'indication suivante (cf. Encadré 1) :

  • prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique récidivante (avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique) et après élimination des facteurs déclenchants (infection, hémorragie digestive, consommation excessive de protéines, insuffisance rénale, déshydratation, troubles électrolytiques, médicaments sédatifs, troubles digestifs à type de constipation).
Encadré 1 - Conclusions de la CT relatives à TIXTAR
  • Service médical rendu (SMR) :
    • important uniquement dans la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique récidivante (avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique) et après élimination des facteurs déclenchants,
    • insuffisant dans les autres indications ; 
  • Amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV).

La CT s'est appuyée sur les données issues de deux études (RFHE3001 en double aveugle et RFHE3002 de suivi en ouvert [2, 3]) ayant démontré l’efficacité de la rifaximine 550 mg versus placebo en termes de risque d’apparition d’une encéphalopathie hépatique clinique récidivante, en association au lactulose à 6 mois avec un maintien de l’efficacité à 2 ans.

Dans la stratégie thérapeutique, la CT estime que la rifaximine, principalement utilisée en association au lactulose, peut être proposée en prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique, chez les patients adultes avec au moins 2 antécédents d’encéphalopathie hépatique et après avoir éliminé les facteurs déclenchants.
Dans les autres situations, à ce jour, la rifaximine n’a pas de place dans la stratégie thérapeutique.

Pour rappel, le traitement préventif de l’encéphalopathie hépatique clinique repose principalement sur l’utilisation de disaccharides non absorbables, le lactulose (DUPHALAC) ou le lactitol (IMPORTAL), per os ou en lavement, qui ont pour objectif de diminuer l’ammoniémie, et la mise en place d’un régime hypoprotidique.

TIXTAR en pratique

La posologie recommandée est de 1 comprimé de TIXTAR 2 fois par jour (soit 550 mg de rifaximine 2 fois par jour) en traitement à long terme pour la prévention des rechutes d’épisodes d’encéphalopathie hépatique clinique.
Le comprimé peut être pris en cours ou en dehors d'un repas. 

TIXTAR est généralement associé avec le lactulose. 

Des modifications de l’INR (International Normalized Ratio) ont été rapportées chez des patients traités par warfarine qui ont reçu de la rifaximine. Ainsi, si une administration concomitante est nécessaire, l’INR doit être soigneusement contrôlé lors de l’initiation ou de l’arrêt d’un traitement par rifaximine. Une adaptation de la posologie des anticoagulants oraux peut être nécessaire.

Identité administrative

Liste I
Boîte de 56, CIP 3400930009666
Remboursable à 65 % [4, 5] (cf. Encadré 2)
Prix public TTC = 195,45 euros [6]
Agrément aux collectivités [7] (cf. Encadré 2)
Laboratoire Alfasigma France

Encadré 2 - Périmètre de prise en charge de TIXTAR
  • Prévention des rechutes d'épisodes d'encéphalopathie hépatique clinique récidivante (avec au moins 2 antécédents d'encéphalopathie hépatique) et après élimination des facteurs déclenchants.

 

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