
La HAS recommande que la vaccination contre la coqueluche soit effectuée pour chaque grossesse.
La prise en charge (remboursement à 65 % et agrément aux collectivités) du vaccin tétravalent BOOSTRIXTETRA (dTcaP : diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite) s'applique désormais dans le cadre de la protection passive contre la coqueluche au cours de la petite enfance après immunisation maternelle pendant la grossesse [1, 2], selon les recommandations en vigueur de la Haute Autorité de santé (HAS) datant du 7 avril 2022 [3] :
- BOOSTRIXTETRA suspension injectable, boîte de 1 seringue préremplie (0,5 mL) avec aiguille, CIP 3400936773875
Un remboursement cohérent avec les recommandations de vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte
Il s'agit d'une mise en cohérence du périmètre de prise en charge de BOOSTRIXTETRA avec les recommandations de la HAS relatives à l'immunisation passive des nouveau-nés pour le protéger de la coqueluche dans les premiers mois de vie (cf. notre article du 14 avril 2022), avant qu'ils ne reçoivent eux-mêmes le vaccin DTCaP à 2 mois.
Cette immunisation passive est obtenue par la vaccination des femmes pendant leur grossesse, résultant en un transfert transplacentaire passif des anticorps maternels.
À ce titre, la vaccination des femmes enceintes est recommandée à partir du deuxième trimestre (en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d'aménorrhée) avec un vaccin à faible teneur en antigènes coquelucheux (dont les vaccins tétravalents dTcaP BOOSTRIXTETRA, REPEVAX).
Cette démarche vaccinale doit être reconduite à chaque grossesse [4].
Un avis positif de la Commission de la transparence
BOOSTRIXTETRA a bénéficié d'une extension d'indication pour la protection passive contre la coqueluche dans la petite enfance après immunisation maternelle pendant la grossesse en 2020.
La prise en charge de BOOSTRIXTETRA dans cette indication a fait l'objet d'un avis positif de la Commission de la transparence (CT) en août 2022, à l'issue duquel la CT a attribué à ce vaccin [5] :
- un service médical rendu (SMR) important ;
- une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III).
La CT justifie sa position par les arguments suivants :
- la réponse immunitaire induite par BOOSTRIXTETRA chez la femme enceinte conférant une immunogénicité à son nourrisson par le transfert transplacentaire d'anticorps anticoquelucheux pendant au moins 2 mois après la naissance ;
- une efficacité en vie réelle ayant montré un impact sur la réduction de l'incidence de la coqueluche chez les nourrissons de moins de 3 mois par rapport aux nourrissons nés de mères non vaccinées (OR = 0,22, IC95% [0,14 ; 0,33]), ainsi que la diminution des hospitalisations liées à la coqueluche (estimations directes comprises entre 58 % et 84 %) et sur la mortalité attribuable à la coqueluche (environ 95 % ; IC95% [79 ; 100] en Angleterre et Pays de Galles) chez les nourrissons de moins de 3 mois.
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[1] Arrêté du 7 décembre 2022 modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux - BOOSTRIXTETRA (Journal officiel du 16 décembre 2022 - texte 30)
[2] Arrêté du 7 décembre 2022 modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques agréées à l'usage des collectivités et divers services publics - BOOSTRIXTETRA (Journal officiel du 16 décembre 2022 - texte 31)
[3] Recommandation vaccinale contre la coqueluche chez la femme enceinte (HAS, 12 avril 2022)
[4] Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2022 (Ministère de la Santé)
[5] Avis de la Commission de la transparence - BOOSTRIXTETRA (HAS, 31 août 2022)
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