Médecine des voyages
En Espagne, la Junta de Castilla y León, par l'intermédiaire de la Direction générale de la santé publique et de son service d'épidémiologie, a confirmé un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) dans la comarque (division administrative entre un canton et un arrondissement français) d'El Bierzo, dans la province de León. Le cas confirmé est un homme d'âge moyen, admis à l'hôpital El Bierzo de Ponferrada (León) avec un tableau clinique compatible avec une CCHF. Il a été piqué par une tique et reste dans un état stable. Cette affection peut être grave et a justifié la mise en place de mesures d'isolement et de protection des professionnels de la santé.
La section d'épidémiologie du service territorial de santé de la Junta de Castilla y León dans la province de León, en collaboration avec les professionnels de santé de l'hôpital El Bierzo, a identifié les contacts de la personne affectée pour mettre en place un suivi médical.
Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50e parallèle nord. Les hôtes du virus CCHF comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.
Le virus CCHF est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité de 10 à 40 pour cent.
La transmission à l'homme du virus se fait par piqûre de tique (du genre Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.
La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.
Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions
- rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
- préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
- traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
- protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
- en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
- extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
- éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.
En cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes apparaissant après une piqûre de tique, le voyageur doit consulter rapidement un médecin.
Source : Junta de Castilla y Leon, Consejeria de Sanidad.
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