Pour mener à bien cette cette campagne de rappel élargie, des centres de vaccination seront de nouveau ouverts (illustration).
Résumé
Moins d'une semaine après avoir recommandé une dose de rappel vaccinal chez les personnes de 40 ans et plus, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une accélération de la campagne de rappel (avis du 24 novembre 2021) :
Comme annoncé dans son précédent avis (en date du 18 novembre 2021), la HAS dispose désormais des données de modélisation de l'Institut Pasteur lui permettant d'ajuster les recommandations en matière de rappel vaccinal, en tenant compte d'un contexte épidémique défavorable.
Cette modélisation suggère que la stratégie la plus efficiente pour préserver le système hospitalier (pic d'hospitalisation) face à un rebond de l'épidémie de COVID-19 est d'élargir au plus grand nombre la dose de rappel, et de réduire le délai après la primo-vaccination.
Les recommandations de la HAS viennent conforter les mesures évoquées en Conseil de défense sanitaire le mercredi 24 novembre 2021.
À l'occasion d'une conférence de presse donnée le 25 novembre 2021, peu après la mise en ligne de l'avis de la HAS, le ministre de la Santé Olivier Véran a confirmé la mise en Å“uvre de ces recommandations dès le samedi 27 novembre 2021.
Moins d'une semaine après avoir recommandé une dose de rappel vaccinal chez les personnes de 40 ans et plus, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une accélération de la campagne de rappel (avis du 24 novembre 2021) :
- en incluant toutes les personnes majeures,
- en réduisant de 6 à 5 mois l'intervalle entre la primo-vaccination et l'injection de rappel.
Comme annoncé dans son précédent avis (en date du 18 novembre 2021), la HAS dispose désormais des données de modélisation de l'Institut Pasteur lui permettant d'ajuster les recommandations en matière de rappel vaccinal, en tenant compte d'un contexte épidémique défavorable.
Cette modélisation suggère que la stratégie la plus efficiente pour préserver le système hospitalier (pic d'hospitalisation) face à un rebond de l'épidémie de COVID-19 est d'élargir au plus grand nombre la dose de rappel, et de réduire le délai après la primo-vaccination.
Les recommandations de la HAS viennent conforter les mesures évoquées en Conseil de défense sanitaire le mercredi 24 novembre 2021.
À l'occasion d'une conférence de presse donnée le 25 novembre 2021, peu après la mise en ligne de l'avis de la HAS, le ministre de la Santé Olivier Véran a confirmé la mise en Å“uvre de ces recommandations dès le samedi 27 novembre 2021.
La Haute Autorité Santé (HAS) a émis un nouvel avis relatif à la stratégie de rappel vaccinal, le 24 novembre 2021. De nouvelles recommandations remplacent ainsi celles communiquées moins d'une semaine auparavant, dans l'avis du 18 novembre 2021. Elles entrent en application dès le 27 novembre 2021, selon le ministère de la Santé.
Rappel dès 18 ans, dès le 5e mois après la primovaccination
Selon les recommandations émises dans l'avis du 24 novembre 2021, la HAS préconise :
- d'ouvrir la campagne de rappel à toutes les personnes de 18 ans et plus (au lieu de 40 ans et plus dans le précédent avis),
- de réduire de 6 à 5 mois le délai entre la primovaccination et la dose de rappel ;
- de renforcer les gestes barrières.
EDIT du 30 novembre 2021 : Les nouvelles modalités pratiques de cette campagne de rappel vaccinal ont été précisées dans un DGS Urgent en date du 26 novembre 2021 (cf. Tableaux I et II)/Fin Edit.
Tableau I - Cas des personnes primo-vaccinées avec un vaccin à ARNm (Pfizer-BioNTech, Moderna) ou avec le vaccin AstraZeneca (source : DGS Urgent du 26 novembre 2021)
Tableau II - Cas des personnes primo-vaccinées avec le vaccin Janssen (source : DGS Urgent du 26 novembre 2021)
(1) 1re dose ou monodose après infection à la COVID-19
(2) Le certificat de vaccination initial reste valide durant ces 7 jours dans la limite des 7 mois
(1) 1re dose ou monodose après infection à la COVID-19
(2) Le certificat de vaccination initial reste valide durant ces 7 jours dans la limite des 7 mois
Jusqu'à présent, la campagne de rappel était déployée par étape progressive au sein de la population française (cf. nos articles du 26 août 2021, du 7 octobre 2021 et du 23 novembre 2021).
Pour la HAS, la dégradation rapide de la situation épidémique (cf. Encadré 1) impose désormais d'accélérer cette campagne.
Encadré 1 - Données épidémiques COVID-19 en France - Semaine 45
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Pour définir la stratégie la plus efficiente en termes d'impact sur l'activité hospitalière, la HAS s'est appuyée sur les données de modélisation (résultats préliminaires) transmises par l'Institut Pasteur. Ce modèle permet d'établir l'impact d'un rappel vaccinal à 4, 5 ou 6 mois, dans des populations définies par critère d'âge (plus de 65 ans, de 50 ans, de 40 ans ou de 18 ans) sur la diminution du rebond épidémique (taux de transmission et nombre cumulé d'hospitalisations).
Une réduction du pic d'hospitalisation de l'ordre de 40 %
Selon cette modélisation (en fonction des scenarii), le pic d'hospitalisation serait réduit :
- de l'ordre de 20 % si le rappel est limité aux personnes de 65 et plus,
- de 40 % si la dose de rappel est élargie à toutes les personnes de 18 ans et plus.
Entrée en vigueur à partir du samedi 27 novembre 2021
Sans surprise, le Gouvernement a décidé d'appliquer les recommandations de la HAS, qui avaient par ailleurs été évoquées dès le 24 novembre 2021 en conseil de défense sanitaire.
Lors d'une conférence de presse donnée le jeudi 25 novembre 2021, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé :
- l'ouverture de la campagne de rappel à toutes les personnes de 18 ans et plus à partir du samedi 27 novembre (soit 19 millions de personnes - 6 millions de français ont déjà reçu leur rappel),
- l'application d'un délai réduit à 5 mois entre la primo-vaccination et le rappel, au lieu de 6 mois.
Le ministre de la Santé a rassuré quant aux capacités de mener cette campagne de rappel élargie :
- disponibilité des vaccins ARNm, "dont les stocks sont suffisants pour assurer une dose de rappel en population générale". À ce jour, les stocks de vaccins ARNm détenus en France s'élèvent à 25 millions ;
- réouverture de centres de vaccination, et amplification de l'activité pour les autres, en complément des créneaux de vaccination ouverts en ville (médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes, etc.).
Une tolérance de 7 mois en termes de validité du passe sanitaire
Concernant la validité du passe sanitaire, elle sera conditionnée par l'injection d'une dose de rappel au maximum 7 mois après la deuxième dose de primovaccination :
- à partir du 15 décembre pour les 65 ans et plus,
- à partir du 15 janvier 2022 pour les 18 ans et plus.
Sans oublier les autres leviers pour freiner l'épidémie : primovaccination, gestes barrières
Dans le contexte d'une cinquième vague épidémique, la HAS et le Gouvernement appellent à ne pas relâcher les autres mesures visant à limiter la propagation de l'épidémie de COVID-19 :
- poursuivre les efforts de vaccination des personnes non encore vaccinées ;
- respecter les gestes barrières : port du masque (qui est de nouveau obligatoire en intérieur, dans les lieux recevant du public), aération des espaces intérieurs, utilisation des produits hydro-alcooliques.
Le molnupiravir : arrivée annoncée début décembre
En parallèle de ces mesures préventives, l'arsenal thérapeutique contre la COVID-19 compte de nouveaux médicaments, dont l'antiviral per os molnupiravir (cf. Encadré 2).
Le ministre de la Santé a annoncé la mise à disposition de ce médicament début décembre en ville. Il pourra être prescrit par les médecins généralistes et dispensés en pharmacie de ville, conformément à l'arrêté du 22 novembre 2021 publié au Journal officiel du 23 novembre 2021.
Encadré 2 - Informations disponibles sur le molnupiravir à la date du 25 novembre 2022
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Vaccination COVID chez les enfants de moins de 12 ans : en attente d'un arbitrage par la HAS
Alors que l'Agence européenne du médicament vient de donner un avis favorable à l'utilisation du vaccin COMIRNATY chez les enfants de 5 à 11 ans à une dose de 10 µg (au lieu de 30 µg à partir de 12 ans), le ministre de la Santé a indiqué avoir saisi la HAS pour préciser la stratégie vaccinale contre la COVID-19 chez les enfants.
Si un avis favorable à la vaccination COVID-19 chez l'enfant de moins de 12 ans est envisagé, le ministre de la Santé a précisé que la campagne de vaccination dans cette population ne sera pas mise en Å“uvre avant début 2022.
Pour aller plus loin
Communiqué de presse - COVID-19 : un rappel recommandé pour les 18 ans et plus dès 5 mois après la primovaccination (HAS, 25 novembre 2021)
Avis n° 2021.0083/AC/SESPEV du 24 novembre 2021 du collège de la Haute Autorité de santé relatif à l'intégration des personnes de 18 ans et plus dans la campagne de rappel dès que 5 mois se sont écoulés depuis la complétude du premier schéma vaccinal (HAS, avis mis en ligne le 25 novembre 2021)
Sources
Commentaires
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Et à compter du 15 janvier ce passe sanitaire de tous les autres publics, c’est-à -dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans ce délai, qui reste inchangé de sept mois"
Etant vacciné depuis février, dois je comprendre que je serais déja "hors des clous ministériels " (étant entendu que cette 3ème dose repose sur des preuves en population bien minces et débattues dans la littérature médicale) et que, le 15/01/2022, mon "pss" serait d'emblée désactivé (je m'en sers très peu, mais quand meme, hélas) ? allez comprendre....
Idem pour moi, vacciné en janvier/février avec le Comirnaty. Le problème est que j'ai probablement fait une myocardite au rappel de février alors on fait quoi maintenant : 2e rappel ? avec un demie dose ? ou pas du tout ?
Personne ne répond : la Has m'a renvoyé vers l'ANSM qui répond que cela ne concerne que mes moins de 30 ans et sutout avec Moderna.
Bonjour
Tout est dans le "probablement"