Des infections le plus souvent tropicales ou cosmopolites (illustration).
Jusqu'alors, les parasitoses n'avaient pas été abordées dans les VIDAL Recos. Et pour cause, ce thème n'était pas dans l'esprit de la ligne éditoriale que vous connaissez depuis plus de quinze ans, dans laquelle les recommandations étaient axées sur une maladie ou un syndrome. De fait, dans le cas des parasitoses, la nouvelle VIDAL Reco ne cible pas une affection unique, mais un patchwork de pathologies rassemblées sous un même vocable, mais en réalité très diverses, que nous avons voulu exposer de façon didactique.
Cette nouvelle synthèse de recommandations de VIDAL ne prétend d'ailleurs pas à l'exhaustivité. Nous espérons cependant que le lecteur appréciera cet abord que nous avons voulu simple, précisant en paragraphes brefs, les aspects cliniques, les moyens de diagnostic et les très nombreux traitements disponibles.
Près de 20 infections parasitaires détaillées
Cette VIDAL Reco regroupe :
- 10 parasitoses intestinales (ascaridiose, oxyurose, trichocéphalose, ankylostomose, tæniasis, anguillulose, giardiose, cryptosporidiose, microsporidiose, cyclosporose) ;
- 6 parasitoses tissulaires (distomatose, leishmaniose, trypanosomose, filariose, échinococcose, toxoplasmose) ;
- 3 parasitoses mixtes (amœbose, schistosomose, trichinellose).
Il convient d'ajouter à cette liste
- Le paludisme, qui fait déjà l'objet de deux recommandations : « prophylaxie » et « traitement » ;
- Les ectoparasitoses avec deux recommandations également présentes dans les VIDAL Recos : « Gale » et « Pédiculoses », alors que les tiques sont abordées dans la recommandation « Maladie de Lyme ».
Une physiopathologie bien particulière
La physiopathologie est en rapport avec le cycle du parasite. Les déterminants d'un cycle infestant sont :
- un réservoir de parasites (homme ou animal) ;
- la présence ou non d'hôtes intermédiaires ;
- des conditions écologiques, géographiques et éthologiques favorables ;
- la résistance ou la sensibilité du sujet contact, liées à sa profession, son âge, aux maladies associées ou à son état immunitaire.
Le cycle du parasite peut être :
- direct : le parasite est immédiatement infestant ;
- ou indirect : le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires.
Des affections cosmopolites et tropicales
La répartition des différentes parasitoses est schématisée dans le tableau ci-dessous :
Helminthoses | Protozooses | |
Cosmopolites |
Ascaridiose, oxyurose, trichocéphalose, tæniasis, trichinellose, distomatose, échinococcose. | Giardiose, cryptosporidiose, microsporidiose, leishmaniose, toxoplasmose. |
Tropicales | Ankylostomose, anguillulose, schistosomose, filarioses. | Amœbose, cyclosporose, trypanosomose, paludisme. |
Les complications des parasitoses autochtones sont rares en France
- Les infections parasitaires sont le plus souvent tropicales ou cosmopolites. Certaines ont une prévalence très élevée (plusieurs centaines de millions de sujets touchés chaque année). En France, les oxyuroses touchent jusqu'à 80 % des enfants, giardiose et tæniasis environ 5 % de la population.
- Les complications des parasitoses, autochtones comme importées, sont rares en France. La mortalité n'excède pas quelques dizaines de cas par an. Il s'agit essentiellement des complications des parasitoses importées (paludisme) avec un diagnostic tardif ou non fait.
- En revanche, morbidité et mortalité des grandes parasitoses tropicales restent très élevées : plus de 400 000 décès en 2018 pour le paludisme – pour plus de 200 millions de cas. Beaucoup de ces parasitoses touchent des millions d'individus dans le monde et constituent d'énormes problèmes de santé publique.
Quelques messages clés
Quand on parle de parasitoses, il est bon de rappeler que :
- La plupart des maladies parasitaires et tropicales sont transmissibles, mais non contagieuses d'homme à homme. En l'absence de l'agent de transmission (aliments contaminés, insectes vecteurs, etc.), elles ne posent aucun problème de contagiosité dans un couple ou une famille.
- Il s'agit de maladies non immunisantes, ce qui signifie qu'un sujet guéri d'une affection parasitaire peut se réinfester en présence de l'agent contaminant. Il ne faut d'ailleurs pas confondre une « infection chronique » (terme devenu obsolète avec les traitements actuels) et des réinfestations possibles.
- La plupart des traitements antiparasitaires actuels sont efficaces en cure unique.
- La prophylaxie des parasitoses repose sur des mesures d'hygiène élémentaire et de protection contre les vecteurs.
- Quant aux traitements des parasitoses, ils sont souvent spécifiques, très nombreux (au moins une trentaine sont listés dans la recommandation), une dizaine n'étant accessibles qu'en ATU nominative.
Le lecteur intéressé aura l'occasion de découvrir tous les détails, dans cette nouvelle VIDAL Reco « Parasitoses ».
©vidal.fr
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