Médecine des voyages
Au Népal dans la région de développement Centre le nombre de personnes souffrant du typhus des broussailles a augmenté. Au cours des 2 derniers mois, un diagnostic de typhus des broussailles a été porté chez 69 personnes sur 345 testées selon l'hôpital de Bharatpur dans le district de Chitwan situé dans le centre-sud du pays.
Le diagnostic de typhus des broussailles au Népal a augmenté depuis le tremblement de terre de 2015. Un lien avec l'augmentation du nombre de personnes vivant dans des abris temporaires où elle auraient pu être exposés à des aoûtats est évoqué. Mais une partie de cette augmentation pourrait s'expliquer par une surveillance accrue de cette maladie.
Rappels sur le typhus de broussailles.
Le typhus des broussailles, appelé également tsutsugamushi, est une infection bactérienne causée par Orientia tsutsugamushi anciennnement nommée Rickettsia tsutsugamushi ou Rickettsia orientalis), qui appartient à l'ordre des Rickettsiales de la famille des Rickettsiaceae. L'homme est un hôte accidentel de ces bactéries, le réservoir de l'infection est animal (rongeurs, lapins, porcs). La transmission se fait par piqûre de larves de trombiculidés (Leptotrombidium deliense). Ces acariens proches des aoutats vivent habituellement dans des zones broussailleuses des zones montagneuses.
Le typhus des broussailles s'observe essentiellement en Extrême-Orient. C'est une maladie fébrile aiguë qui se caractérise par un chancre d'inoculation de la peau associé à une éruption (apparition de boutons) sur l'ensemble du corps avec une inflammation des ganglions lymphatiques et une fièvre de deux à quatre semaines. Elle peut impliquer plusieurs organes si le malade n'est pas traité. L'encéphalite constitue une manifestation tardive avec un risque élevé de décès. Le traitement repose sur l'antibiothérapie (tétracycline ou rifampicine dans les formes résistantes). La mortalité est susceptible d'atteindre 25 % des cas qui ne sont pas traités par la doxycycline et éventuellement la rifampicine.
Conséquences pour le voyageur.
Le risque est faible pour les voyageurs mais ceux qui campent ou pratiquent le trekking peuvent être exposés. Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :
- rester sur des sentiers balisés et et éviter de s'asseoir dans l'herbe ou de passer à travers les buissons, zones boisées et humides ;
- préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées et chaussettes remontant sur le bas des pantalons) imprégnés d'un insecticide ;
- traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
- protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
- en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
- extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
- éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.
Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.
Source : Promed.
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