Un impact positif des mesures de contrôle de l'épidémie COVID-19 (illustration).
L'évolution extraordinairement rapide de cette épidémie hors du commun, conduit Santé publique France (SPF) à actualiser, chaque semaine, les données épidémiologiques concernant la COVID-19.
- Il est ainsi possible de suivre les chiffres hebdomadaires des hospitalisations en service de médecine et en réanimation, des décès à l'hôpital, et des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) pour lesquels des informations n'ont été disponibles qu'à partir du 9 avril 2020.
- En outre, depuis la mi-mars, le nombre de consultations pour suspicion de COVID-19 a été divisé par 6.
- Il apparaît qu'il faut, aujourd'hui, attacher une importance première au nombre de nouveaux cas confirmés par jour. Il s'agit d'un paramètre essentiel pour vérifier l'effet des mesures de confinement, apprécier les tendances secondaires pour le contrôle de l'épidémie. Le lecteur ira au chapitre consacré au nombre de cas quotidiens confirmés, et à la question du suivi des clusters, pour mesurer les problèmes réels de compréhension et de communication.
- Santé publique France a ajouté à ce point hebdomadaire un élément de surveillance des cas pédiatriques de myocardite avec état de choc cardiogénique.
- Depuis la semaine 18, un nouveau chapitre a été ajouté traitant de la surveillance des professionnels des établissements de santé contaminés dans leur exercice.
- Enfin, en cette semaine 19, le point épidémiologique prend en compte en plus les 40 503 cas rapportés au 12 mai parmi les membres du personnel des ESMS. Santé publique France indique bien qu'il s'agit de premières données sur les personnels soignants, qu'elles sont provisoires et que ce n'est que le début d'une enquête en cours. On ne peut cependant manquer d'être choqué qu'on affiche "13 décès liés à l'infection à SARS-CoV-2 depuis le 1er mars 2020, dont 4 médecins, 3 aides-soignants et 6 autres personnes… ", le jour où le président du Conseil de l'ordre des médecins évoque, sur les ondes, le nombre de 34 médecins décédés, les infirmières n'étant même pas citées. À défaut de chiffres validés et définitifs, Santé publique France aurait pu mentionner ces données possibles et à juste titre très médiatisées.
Le nombre de consultations pour suspicion de COVID-19 continue à baisser
Le nombre de consultations pour suspicion de COVID-19 est apprécié à partir des données du réseau Sentinelles, de l'association SOS médecins et du réseau Oscour®.
Le taux de consultations (téléconsultations comprises) pour COVID-19 est estimé en semaine 19 à 44/100 000 habitants en France métropolitaine, soit environ 29 000, dont moins de 2 950 consultations chez un médecin généraliste. Le taux des téléconsultations représente 90 % de l'ensemble des consultations.
• Association SOS Médecins
2 037 consultations ont été comptabilisées en semaine 19, en baisse de 9 % par rapport à la semaine 18, soit une baisse qui se poursuit pour la 6e semaine consécutive. Il y a eu 48 459 actes médicaux pour suspicion de COVID-19 depuis le 3 mars 2020.
• Le réseau Oscour®
Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 en semaine 19 a été de 6 696, ce qui représente 3 % de l'activité des urgences. Ce chiffre conforte la diminution régulière observée pour la 6e semaine consécutive. La proportion d'hospitalisations après passage pour suspicion de COVID-19, indicateur de gravité à l'arrivée aux urgences, diminue encore : elle est de 37 % en semaine 19. Au total, 141 470 passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 ont été enregistrés depuis le 24 février 2020.
En résumé, moins de 40 000 patients ont été vus durant la semaine 19 pour une suspicion de COVID-19, dans une structure de consultation, y compris par téléconsultation, et aux urgences. Ce chiffre poursuit sa diminution (- 20 % en semaine 19 par rapport à la semaine 18) et a été divisé par plus de six depuis le début du mois d'avril (265 000 consultations en semaine 14). Il s'agit d'une des données suivies par les autorités de santé pour établir l'évolution des zones géographique – rouges ou vertes. Il est clair que le niveau d'appel pour une suspicion de COVID-19 est en baisse considérable après 1 mois et demi de suivi. Le taux d'incidence des cas dûs au SARS-CoV-2 (COVID-19) est estimé inférieur à 4/100 000 habitants.
Surveillance virologique
Le but de la surveillance virologique effectuée par les laboratoires est de suivre le taux de positivité des tests, dans le temps et par région, indicateur décisif pour apprécier la dynamique de l'infection. À compter du 13 mai 2020, l'indicateur du taux de positivité des prélèvements s'est appuyé sur une nouvelle source plus fiable de données exhaustives (système Sidep - service intégré de dépistage et de prévention).
Comme chaque semaine, les données virologiques émanent de laboratoires de ville et hospitaliers.
• Laboratoires de ville
Les résultats virologiques ont été collectés via le réseau 3 labo (Cerba-Eurofins, Biomnis, Inovie). Les prélèvements provenaient de 1 924 laboratoires de ville et de 187 établissements de santé. Le taux de positivité des tests réalisés en semaine 19 était de 3 % en moyenne. Les premiers tests de diagnostic SARS-CoV-2 datent du 9 mars 2020 et, au 5 mai, 203 710 tests avaient été réalisés, parmi lesquels 34 150 étaient positifs. Ces données n'ont pas été actualisées en semaine 19.
• Laboratoires hospitaliers
Les laboratoires hospitaliers ont effectué, du 24 février au 3 mai, 627 464 tests dont 117 058 (20 %) de tests positifs pour le SARS-CoV-2. Cette donnée n'a pas été actualisées en semaine 19. Mais, depuis 6 semaines, il y a une diminution progressive du nombre de tests positifs et du taux de positivité des tests : 4 % en semaine 19 versus 29 % en semaine 13.
Nombre de cas confirmés de COVID-19 depuis janvier 2020
Entre le 21 janvier et le 14 mai 2020, 141 356 cas de COVID-19 ont été confirmés en France. Le nombre total de tests pratiqués était d'environ 850 000 le 5 mai, soit 13 ‰ de la population (nous n'avons pas trouvé d'évaluation plus récente. À noter qu'en Allemagne cette proportion est de 33 ‰).
Cependant, les patients ayant des signes évocateurs de COVID-19 ne sont dorénavant plus systématiquement classés et confirmés par un test biologique. Le nombre réel de cas de COVID-19 en France est donc supérieur au nombre de cas confirmés.
Comme nous l'avions signalé lors de la semaine 17, l'évolution de nouveaux cas confirmés par jour est dorénavant un paramètre essentiel du suivi de l'épidémie. Et les données actuelles incitent à l'optimisme.
Ainsi, nous écrivions en semaine 18 que, depuis le 30 avril, le nombre de nouveaux cas quotidiens était en dessous de 1 000.
Cependant, deux éléments ramènent le débat à un optimisme plus mesuré.
En premier lieu, les données quotidiennes diffusées par Santé publique France, sont toujours annoncées comme "en attente de consolidation". C'est ce qui s'est passé pour la journée du 6 mai où le nombre annoncé de 939 nouveaux cas a été consolidé une semaine plus tard à 4 183 (rattrapage). Le graphique présenté la semaine dernière est donc modifié (cf. Figure1), dans un sens moins "positif".
Figure 1 : Évolution du nombre de cas confirmés en France, de la semaine 13 à la semaine 19
Plus grave, nos explications sont fondées sur les chiffres diffusés quotidiennement par l'autorité de santé, affichant des nombres de nouveaux cas résolument inférieurs à 1 000/jour depuis le 7 mai. Dans le même temps, différents experts annoncent sur les grands médias des niveaux beaucoup plus élevés, entre 3 et 4 000 nouveaux cas/jour. Ce n'est qu'en toute fin de lecture du point hebdomadaire du 14 mai, que figure la référence de travaux de modélisation français qui éclairent ces propos, en concluant en faveur d'une réduction de 77 % de la transmission du virus, grâce aux mesures de confinement, faisant passer le nombre de reproduction (R0) de 2,9 à 0,67. Mais le modèle mathématique inclus prédit la survenue d'environ 3 900 nouvelles infections quotidiennes au 11 mai 2020. Évidemment, tout le monde n'a pas lu un article révisé le 7 mai, et publié dans la revue Science le 13 mai 2020. La phrase à lire en conclusion du modèle est “By 11 May we project 3900 (range: 2600–6300) daily infections across the country, down from between 150,000–390,000 immediately prior to the lockdown”.
Nous ne doutons pas de la grande compétence des auteurs de ce modèle, mais, pour le praticien de base, il serait bon d'expliquer pourquoi des données réelles, mesurées, validées, devraient être remises en cause par une prévision modélisée.
La question des clusters
Dans la nouvelle stratégie de dépistage large, mise en place depuis le déconfinement, il serait de première importance qu'une information officielle soit apportée sur l'existence, la découverte et le suivi de clusters. Ce mot apparaît dans le point épidémiologique hebdomadaire du 14 mai, sans précision. Pour celui qui cherche une information sur les clusters, il ne trouve rien en dehors de la grande presse : on sait ainsi que quatre clusters sont en ce moment en cours de traçage :
- Le premier à Église-Neuve-de-Vergt en Dordogne, qui a donné lieu à des tests chez 43 personnes, sans aucun test positif.
- Un deuxième cluster a été identifié dans un collège de la Vienne. Ce foyer serait né à la suite d'une réunion de préparation de rentrée. Quatre cas ont été testés positifs. Vingt personnes, au total, ont été placées en quatorzaine, même celles dont le test était négatif.
- Huit personnes ont été positives dans une résidence de jeunes travailleurs à Clamart (Hauts-de-Seine). Parmi l'ensemble du personnel, sept personnes ont été testées positives, mais pas forcément symptomatiques.
- Onze cas de coronavirus ont été identifiés après une opération massive de dépistage réalisée dans une entreprise vendéenne. Curieusement, l'ARS (agence régionale de santé) locale assure qu'il n'y aurait "aucune chaîne de contamination au sein même de l'entreprise". La large campagne de dépistage qui a été lancée a tout de même détecté six nouvelles personnes ayant un test positif.
Comme l'a souligné le ministre Olivier Véran, il n'y a là rien d'inquiétant. La détection et la prise en charge précoce de clusters est l'un des objectifs essentiels de la stratégie initiée depuis le 11 mai. Nous trouvons cependant qu'une information issue d'un organisme officiel serait bienvenue. En y associant aussi l'évolution du R0, qui serait légèrement supérieur à 0,6. Ce que régulièrement quelques experts médiatiques contestent !
Dans les établissements sociaux et médico-sociaux
Il y a eu 73 435 cas de COVID-19 depuis le 1er mars, 9 988 décès dans les établissements d'accueil, et 3 551 cas sont décédés après un transfert à l'hôpital. Au total, 13 539 personnes issues des ESMS sont décédées. La proportion de décès à l'hôpital rapportée au nombre de décès total est de 26 %. Le nombre de décès chez les résidents a atteint un pic début avril et décroît depuis.
Il est remarquable qu'en plus de ces chiffres, 40 503 cas ont été rapportés parmi les membres du personnel des ESMS, dont 19 156 (47 %) cas étaient confirmés. On ignore s'il y a eu des décès parmi les membres de ces personnels, qui ne font pas partie de l'enquête en cours sur les professionnels des établissements de santé (voir chapitre ci-dessous).
Hospitalisations et admissions en réanimation en baisse et retours à domicile en augmentation
Le 12 mai 2020, 21 595 cas de COVID-19 étaient hospitalisés en France, dont 2 542 dans un service de réanimation.
Le nombre de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 continue de diminuer au cours de la semaine 19 : 4 265 cas versus 5 869 en semaine 18.
Le 12 mai 2020, 92 nouvelles admissions en réanimation de patients COVID-19 ont été rapportées. Le nombre de nouvelles admissions a diminué en semaine 19 (528 cas versus 726 en semaine 18).
Le nombre journalier de cas hospitalisés en réanimation diminue depuis le 8 avril. Au 12 mai, les patients de réanimation pour COVID-19 occupaient 4 600 lits de moins.
Du 1er mars au 5 mai, 96 979 patients ont été hospitalisés (âge médian de 72 ans, 54 % d'hommes) et 17 003 sont décédés dans les hôpitaux (71 % étaient âgés de 75 ans et plus, 59 % étaient des hommes).
Au 12 mai, 57 785 patients sont retournés à leur domicile.
Surveillance des cas pédiatriques de myocardite avec état de choc cardiogénique
On a identifié, le 27 avril 2020, des cas de myocardite avec état de choc cardiogénique survenus, en Île-de-France, chez des enfants ayant une infection COVID-19 récente. Les symptômes présentés faisaient penser à ceux de la maladie de Kawasaki, mais avec une note inflammatoire et myocardique beaucoup plus marquée (notre article du 15 mai 2020).
Au 12 mai 2020, 125 signalements de maladies systémiques atypiques pédiatriques confirmées ou suspectées d'être en lien avec la COVID-19, et survenus depuis le 1er mars 2020, ont été rapportés. Soixante-sept cas (54 %) ont concerné des filles. La répartition des cas par groupe d'âge est présentée dans le Tableau I.
Tableau I - Répartition des cas de maladies inflammatoires systémiques pédiatriques par groupe d'âge, France (au 12 mai 2020).
Les manifestations cliniques sont : des syndromes d'inflammation systémique avec myocardite pour 72 patients, sans myocardite pour 47 patients ; 65 enfants ont été hospitalisés en réanimation. Il y a eu un décès – un enfant de 9 ans. La PCR et/ou la sérologie pour SARS-CoV-2 étaient positives dans 52 % des cas (n = 65) et une relation avec le virus était probable chez 15 enfants (12 %).
Ces résultats sont ainsi très en faveur d'un lien entre l'infection par le SARS-CoV-2 et cette pathologie.
Au total, les données recueillies confirment l'émergence d'un syndrome inflammatoire systémique rare chez l'enfant, avec atteinte cardiaque fréquente, lié à l'épidémie de COVID-19, également observée dans d'autres pays (Royaume-Uni, États-Unis). Le traitement a consisté en l'administration d'immunoglobulines non spécifiques. Après un pic observé en semaine 17, le nombre de nouveaux cas signalés a diminué de manière importante.
Surveillance des professionnels des établissements de santé contaminés
Cette surveillance a été mise en place depuis le 22 avril 2020 et a pour objectif de recenser les professionnels salariés d'un établissement de santé d'hospitalisation, public ou privé, ayant été infectés par le SARS-CoV-2 depuis le 1er mars 2020.
Les cas sont dits confirmés lorsque la PCR est positive, et dits probables lorsque différents éléments (clinique, historique de contact ou imageries évocatrices) permettent à la "cellule COVID-19", ou au référent infectiologue de l'établissement de santé, d'évoquer le diagnostic.
Ces professionnels de santé font partie d'une population particulièrement exposée au SARS-CoV-2.
Depuis le 1er mars, 25 337 cas ont été rapportés par 1 091 établissements, répartis dans les 17 régions françaises.
Parmi les 25 337 cas, 21 500 (85 %) étaient des professionnels de santé et 2 420 (10 %) des professionnels non soignants.
Une grande partie des cas était des infirmiers (28 %) ou des aides-soignants (26 %) (cf. Tableau II).
Tableau II - Répartition du nombre de professionnels COVID-19 déclarés, par catégorie professionnelle, depuis le 1er mars 2020 (données au 10 mai), France
Parmi ces 25 337 cas, 13 décès liés à l'infection à SARS-CoV-2 ont été rapportés depuis le 1er mars 2020, dont 4 médecins, 3 aides-soignants, 1 professionnel de santé "autre" et 5 professionnels non soignants.
En tenant compte des professionnels des établissements de santé (ES) et des établissements médico-sociaux (ESMS), ce sont 65 840 professionnels qui ont été signalés à Santé publique France (25 337 cas survenus dans les ES et 40 503 cas dans les ESMS) comme ayant été infectés par le SARS-CoV-2. Ces données peuvent être sous-estimées du fait que l'enquête en ES n'a débuté que récemment et que l'exhaustivité de ces surveillances ne peut être déterminée.
Ces données ne tiennent pas compte des cas survenus chez des professionnels de santé libéraux qui peuvent, s'ils ont été atteints, participer à l'enquête proposée sur le site du Geres.
On peut cependant être choqué devant ces résultats, certes très préliminaires, mais qui ne font aucune mention du nombre de décès réels manifestement beaucoup plus important que les 13 cas rapportés. Il aurait pu y avoir une mention de décès possibles en attente de confirmation d'une infection COVID-19. Les sources infirmières "évoquent, fin avril, plus de 100 décès et le chiffre de près de 34 médecins est avancé le 14 mai".
Faire mention de ces morts serait convenable.
Synthèse des données recueillies au cours de la semaine 19 (du 6 au 12 mai 2020)
- La diminution des consultations et des visites pour COVID-19 (données issues du réseau Sentinelle, de SOS Médecins et des urgences hospitalières) se poursuit : leur nombre a été divisé par 6 depuis le début du mois d'avril et témoigne d'une baisse des nouvelles contaminations. Ce que confirment les données épidémiologiques avec un R0 qui serait autour de 0,6 au début du mois de mai.
- Le nombre de nouveaux cas confirmés par jour est devenu un paramètre essentiel du suivi de l'épidémie. Les nouveaux cas quotidiens sont en dessous de 1 000 (à une exception près) depuis le 30 avril : il reste à souhaiter que cette baisse se pérennise et se renforce. Il reste aussi à lever la polémique entretenue médiatiquement sur la validité des chiffres de Santé publique France.
- On constate une diminution des nouvelles hospitalisations et des nouvelleadmissions en réanimation de patients COVID-19.
- Après une stabilisation, à un niveau élevé, du nombre de patients hospitalisés en réanimation, la baisse se poursuit. Du 8 avril au 12 mai, le nombre de lits de réanimation occupés par des patients atteints de COVID-19 a diminué de 4 600.
- Un excès de la mortalité toutes causes est observé au niveau national et est particulièrement marqué depuis la semaine 13 dans les régions Grand Est et Île-de-France. La part de la mortalité attribuable à l'épidémie de COVID-19 reste cependant à déterminer.
- Les enfants sont peu concernés par cette épidémie et représentent moins de 1 % des patients hospitalisés et des décès. Et ce même en tenant compte des événements nouveaux (rapportés plus haut) de myocardites avec état de choc cardiogénique, évoquant la maladie de Kawasaki.
- Les personnes âgées de 65 ans et plus sont fortement touchées par cette épidémie : elles représentent 72 % des patients hospitalisés, 54 % des patients hospitalisés en réanimation et plus de 93 % des décès.
- Les patients présentant des comorbidités sont également fortement concernés et représentent 80 % des patients hospitalisés en réanimation et des décès.
En conclusion, au moment où le déconfinement débute, avec l'espoir d'un retour progressif à la normale, les résultats reflètent l'impact positif des mesures de contrôle de l'épidémie. Ils confirment la diminution des nouvelles contaminations en France et mettent en évidence la baisse des nouvelles hospitalisations et des nouvelles admissions en réanimation pour COVID-19.
Pour finir d'une façon encore plus optimiste, l'évolution a été favorable pour la majorité des patients hospitalisés et, au 15 mai, près de 60 000 personnes seront retournées à leur domicile à la sortie de l'hôpital.
Cependant, un tel objectif nécessite le maintien de l'adhésion de la population à l'ensemble des mesures de prévention, afin de maintenir un niveau aussi faible que possible de transmission. Le contrôle rapide des clusters, qui ne manqueront pas encore de survenir, est indispensable.
Quant au risque d'une 2e vague, il est présent dans les esprits, mais pas plus la science que les modèles mathématiques ne permettent aujourd'hui d'en savoir plus, sinon que le respect des gestes barrières fondamentaux est indispensable.
©vidal.fr
Pour en savoir plus
- Santé publique France. COVID-19. Point épidémiologique hebdomadaire du 14 mai 2020.
- Salje H et al. Estimating the burden of SARS-CoV-2 in France. Science 13 mai 2020
- Geres (Groupe d'étude sur le risque d'exposition des soignants aux agents infectieux.
- Avis du Conseil scientifique COVID-19. Sortie progressive de confinement - Prérequis et mesures phares. 20 avril 2020.
Sources
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