
Médecine des voyages
En Ouganda, le Ministère de la santé a lancé un programme de lutte contre la bilharziose (ou schistosomiase) en 2003, depuis les infections dues au parasite sont toujours présentes et la menace continue.
Un rapport de recherche publié en 2018 par la Makerere University School of Public Health indique que 29% des 40 millions d'Ougandais sont infectés par la bilharziose, qui se traduit par environ 12 millions de personnes souffrant de la maladie. Les résultats montrent que la prévalence atteint 42% chez les enfants âgés de 2 à 4 ans.
Rappels sur la schistosomiase
Les schistosomoses, (schistosomiases ou bilharzioses) sont des maladies parasitaires dues à des vers trématodes du genre Schistosoma. Plusieurs espèces sont en cause et leur répartition dans la zone intertropicale est variable selon l'espèce. Deux principaux parasites touchent l'Homme, Schistosoma mansoni sur les continents africain et américain et Schistosoma haematobium principalement sur le continent africain.
La contamination se fait par contact avec l'eau dans laquelle se trouvent des mollusques hôtes intermédiaires contaminés.
On reconnaît dans la maladie trois phases
- Une phase de pénétration cutanée de la larve du parasite, elle n'est pas constante et se manifeste par une éruption et un prurit (dermatite cercarienne).
- Une phase d'invasion qui évolue sur quelques semaines et au cours de laquelle la larve migre dans l'organisme et peut être responsable d'un tableau clinique très protéiforme, parfois fébrile et inquiétant. La manifestation biologique contemporaine de cette phase est une augmentation importante du taux des polynucléaires éosinophiles dans le sang.
- Une phase d'état qui est longue et au cours de laquelle les lésions sont induites par les œufs du parasite enchâssés dans les organes. Au cours de la schistosomose à Schistosoma mansoni, les organes touchés sont le tube digestif et le foie, le parasite adulte vivant dans les capillaires mésentériques qui sont drainés par le système porte digestif.
Chez le voyageur, la prévention repose sur l'absence de contact avec l'eau douce en zone d'endémie. Si ces contacts ont eu lieu (toilettes, traversée de gué, …, baignade récréative !!) il est important de le signaler au médecin traitant au retour de voyage et fortiori en cas de manifestations cliniques.
Source : Promed.
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