La ménopause représente l'une des principales causes d'atrophie vulvovaginale (illustration).
INTRAROSA 6,5 mg ovule (prastérone) est une nouvelle spécialité indiquée dans le traitement de l'atrophie vulvovaginale chez la femme ménopausée présentant des symptômes modérés à sévères.
Son principe actif, la prastérone, est identique sur les plans biochimique et biologique à la DHEA (déhydroépiandrostérone) humaine endogène. Il s'agit d'un précurseur de stéroïde, inactif en soi, qui est converti localement au niveau vaginal en estrogènes et en androgènes.
INTRAROSA est donc différent des préparations à base d'estrogènes en ce qu'il produit également des métabolites d'androgènes.
INTRAROSA fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté.
Évaluation versus placebo
L'efficacité d'INTRAROSA a été évaluée dans 2 essais pivots de phase III, randomisés en double insu, contrôlés contre placebo et multicentriques (États-Unis, Canada) : ERC-231/Essai 1 et ERC-238/Essai 2.
Les femmes participant à ces essais étaient ménopausées, âgées de 40 à 80 ans (âge moyen 58,6 ans dans l'essai 1 et 59,5 ans dans l'essai 2), et présentaient une atrophie vulvovaginale (AVV).
Avant l'initiation du traitement, les femmes présentaient < ou = 5,0 % de cellules superficielles dans leur frottis vaginal, un pH vaginal > 5,0 et leur symptôme le plus gênant (SPG) lié à l'AVV était une dyspareunie (modérée à sévère).
Après 12 semaines de traitement quotidien avec un ovule de 6,5 mg de prastérone (n = 81 dans l'essai 1 et n = 325 dans l'essai 2), une amélioration significative par rapport à avant l'initiation a été observée en comparaison avec le placebo (n = 77 dans l'essai 1 et n = 157 dans l'essai 2) au niveau des 3 critères d'évaluation co-primaires dans les deux études, à savoir :
- augmentation du pourcentage de cellules superficielles (p < 0,0001),
- diminution du pourcentage de cellules parabasales (p < 0,0001),
- diminution du pH vaginal (p < 0,0001).
En termes de dyspareunie (SPG), le tableau I ci-dessous montre le pourcentage de patientes ayant rapporté une modification entre l'initiation du traitement et la semaine 12.
Tableau I - Pourcentage de patientes présentant une amélioration, un soulagement ou une amélioration substantielle du SPG dyspareunie après 12 semaines d'INTRAROSA par rapport au placebo (ITT, LOCF)
Amélioration | Soulagement | Amélioration substantielle |
||||
INTRAROSA | Placebo | INTRAROSA | Placebo | INTRAROSA | Placebo | |
Essai 1 | ||||||
INTRAROSA : n = 81 Placebo : n = 77 |
72,8 % (p = 0,0565) |
58,4 % | 58,0 % (p = 0,0813) |
44,2 % | 43,2 % (p = 0,0821) |
29,9 % |
Essai 2 | ||||||
INTRAROSA : n = 325 Placebo : n = 157 |
80,3 % (p = 0,0003) |
65,0 % | 68,6 % (p = 0,0003) |
51,6 % | 47,1 % (p = 0,0179) |
35,7 % |
En termes de tolérance, l'effet indésirable le plus couramment observé a été les pertes vaginales. Celles-ci s'expliquent par la fonte de la graisse solide utilisée comme excipient, qui s'ajoute à une augmentation prévisible des sécrétions vaginales en raison du traitement.
Les effets indésirables observés lors des études cliniques avec des ovules de 6,5 mg de prastérone sont présentés dans le tableau II.
Tableau II - Effets indésirables observés lors des études cliniques avec des ovules de 6,5 mg de prastérone
Classe de système d'organes MedDRA* | Fréquent (de > ou = 1/100 à < 1/10) |
Peu fréquent (de > ou = 1/1000 à < 1/100) |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Pertes au site d'application | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Frottis cervical anormal (principalement ASCUS** ou LGSIL***) |
Polypes cervicaux/utérins, masse au sein (bénigne) |
Investigations | Fluctuation du poids |
* Dictionnaire Médical des Affaires Réglementaires ; ** Atypies des cellules malpighiennes de signification indeterminée ; *** Dysplasie de bas grade du col de l'utérus
INTRAROSA en pratique
La dose recommandée d'INTRAROSA est de 6,5 mg de prastérone (un ovule) administrée une fois par jour, au coucher.
Comme pour les autres THS (traitements hormonaux substitutifs), l'instauration du traitement dépend du retentissement des troubles de la ménopause sur la qualité de vie de la patiente. Dans tous les cas, l'intérêt du traitement doit être réévalué au moins 1 fois tous les 6 mois.
Le traitement peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
INTRAROSA peut être inséré dans le vagin avec le doigt ou avec un applicateur fourni dans l'emballage identifié selon les instructions de l'AMM (Cf. Encadré 1).
Encadré 1 - Instructions pour l'insertion d'INTRAROSA avec applicateur
Avant utilisation, l'applicateur doit être activé (en tirant le piston vers l'arrière). L'extrémité plate de l'ovule doit être placée dans l'extrémité ouverte de l'applicateur activé. L'applicateur doit être inséré dans le vagin aussi loin que possible tout en étant confortable, sans forcer. Le piston de l'applicateur doit être poussé afin de libérer l'ovule. Il convient ensuite de retirer et démonter l'applicateur, de rincer les deux pièces de l'applicateur pendant 30 secondes sous l'eau courante, puis de les sécher à l'aide d'une lingette en papier avant de les réassembler. L'applicateur doit être conservé dans un endroit propre jusqu'à la prochaine utilisation. Chaque applicateur doit être jeté après une semaine d'utilisation (deux applicateurs supplémentaires sont fournis). |
Identité administrative
- Liste I
- Boîte de 28 + 6 applicateurs, CIP 3400930157596
- Non remboursable
- Laboratoire Theramex France
Sur VIDAL.fr
Douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunies) : diagnostic et prise en charge (12 juillet 2018)
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