Médecine des voyages
Au Brésil, dans le District fédéral, dans la région de Brazlândia, entre le 16 et le 19 mai 2017, des pompiers qui ont assisté à un cours de sauvetage dans une grotte.
Selon le ministère de la Santé, au moins 18 personnes, étudiants et instructeurs, présentaient des maux de tête et une fièvre persistante. Onze patients sont traités à l'hôpital dans la région administrative de Gama, et un militaire est hospitalisé à l'Hôpital régional de North Wing (Hran).
Ils sont hospitalisés pour suspicion d'histoplasmose, infection causée par l'inhalation de spores d'un champignon qui se trouve dans les excréments d'oiseaux et de chauves-souris.
L'histoplasmose est une maladie causée par un champignon : soit pulmonaire causée par Histoplasma capsulatum, soit cutanée causée par Histoplasma duboisii.
Histoplasma capsulatum prospère dans un milieu humide à des températures modérées. La fiente d'oiseaux (poulet, pigeon, étourneaux, merles) et de chauve-souris entretient sa croissance. Les oiseaux transportent le champignon dans leur plumage alors que les chauves-souris, qui ont une température corporelle moins élevée, peuvent être infectées par cet organisme et l'éliminer dans leur fiente.
Histoplasma capsulatum se multiplie en produisant de petites spores (conidies) assez fines pour s'infiltrer dans les poumons par la respiration. Elles peuvent alors déclencher une infection qui dans 70 à 80 % des cas passe inaperçue.
L'histoplasmose à Histoplasma capsulatum ou « histoplasmose américaine » s'exprime par trois tableaux :
- une primo-infection pulmonaire pseudo-grippale mais avec des images radiologiques marquées : infiltrats, nodules, miliaires. Cette forme bénigne guérit souvent spontanément ;
- une pneumopathie chronique souvent pseudo-tuberculeuse, avec altération de l'état général, qui fait suite à la précédente ;
- une forme généralisée qui peut être très grave et mortelle dans 20 % des cas.
L'histoplasmose à Histoplasma duboisii ou « histoplasmose africaine » se localise au tissu cutané (papule ou abcès) ou sous-cutané (nodule). L'évolution est lente et chronique, et le pronostic est bénin sauf en cas de diffusion exceptionnelle aux viscères.
La principale méthode de prévention consiste à éviter l'exposition aux poussières par la désinfection des bâtiments ayant abrité des oiseaux ou des chauves-souris. L'utilisation de masques protecteurs est recommandée pour les spéléologues ou visiteurs de grottes envahies par les chauves-souris.
Source : Promed.
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