Plus de 15 ans après leur autorisation, la HAS estime que le service médical rendu des médicaments dits "anti-Alzheimer" est insuffisant (illustration).
Quatre médicaments administrés en cas de maladie d'Alzheimer commercialisés depuis plus de 15 ans, dont trois anticholinestérasiques
L'ARICEPT (donépézil) a obtenu son AMM en 1997. Puis, en 1998, l'EXELON (rivastigmine) l'obtient à son tour, suivi par le REMINYL (galantamine) en 2000 et l'EBIXA (mémantine) en 2001.
Les trois premiers sont des anticholinestérasiques : in vitro, ils inhibent temporairement l'acétylcholinestérase, ce qui empêche la dégradation de l'acétylcholine et favorise donc son action (neurotransmetteur impliqué dans la mémoire et l'apprentissage).
Cette action favorisant la libération de l'acétylcholine explique aussi les effets secondaires de ces trois médicaments, qui agissent sur d'autres récepteurs (neuronaux, digestifs, musculaires, cardiaques, voire hépatiques).
La mémantine n'est pas un anticholinestérasique, mais est également destinée à améliorer la neurotransmission en inhibant les récepteurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate).
Ces autorisations de mise sur le marché, accompagnées d'un remboursement à 65 % (100 % en ALD), ont été délivrées en raison de données d'études montrant une efficacité, certes à court terme, sur les symptômes cognitifs et un faible taux d'effets secondaires (exemple pour le donépézil : Dementia 1996(3)).
En 2007, une première réévaluation reconnaît les limites de l'utilité de ces médicaments mais maintient le SMR important
Depuis la mise sur le marché de ces médicaments, en France et dans les autres pays occidentaux (rappelons que la maladie d'Alzheimer est un fléau qui ne dispose pas de traitement curatif, donc ces médicaments ont représenté un espoir pour des millions de patients), les études "en vie réelle" ont permis d'affiner ce rapport bénéfices - risques et, malheureusement, de constater que ces médicaments dits "anti-Alzheimer" n'étaient pas si efficaces et bien tolérés qu'estimé auparavant.
Devant les doutes nés des études publiées avec ces médicaments, et compte tenu de l'enjeu de santé publique que représente la maladie d'Alzheimer, la commission de la transparence de la HAS décide leur réévaluation en 2007.
Elle constate tout d'abord, comme résumé dans cette fiche "bon usage du médicament" publiée en janvier 2009(4) suite à cette réévaluation, que si les études menées avec les 3 anticholinestérasiques (donépézil, galantamine et rivastigmine) "sont de relativement bonne qualité méthodologique", elles comportent un pourcentage important de sorties d'études (abandon en cours d'étude), de l'ordre de 20 à 30 %, "ce qui réduit la pertinence de leurs résultats". De plus, ces études sont menées sur des périodes très courtes, en moyenne de 6 mois, et non sur le long terme.
En sus de ces limites, les données d'efficacité portaient sur des critères intermédiaires et non principaux. De plus, elles étaient obtenues à partir de scores issus de multiples échelles d'évaluation, rendant la comparaison difficile.
L'efficacité mesurée portait sur la cognition et l'impression clinique globale, avec une taille modeste des effets observés et donc, au total, "un bénéfice clinique très difficile à préciser".
Du côté de la tolérance, la HAS a noté des troubles digestifs pouvant parfois entraîner l'arrêt du traitement.
En ce qui concerne la mémantine, la HAS, toujours en 2007, a noté l'absence d'étude réalisée versus anticholinestérasiques, ce qui limite d'emblée l'interprétation de l'efficacité. Cette dernière reposait sur le constat d'une diminution du nombre d'épisodes d'agitation par rapport aux patients sous placebo. Un effet sur la cognition et l'impression clinique globale a aussi été observé, mais qualifié de "marginal", la HAS reprenant les conclusions de la méta-analyse Cochrane 2006(5).
Au total, la commission de la transparence relativisait donc la démonstration scientifique de l'utilité de ces 4 médicaments, mais soulignait que ces médicaments constituaient "un des éléments de la prise en charge médicale, mais aussi psychologique et sociale du patient et son entourage". D'où un SMR important maintenu (avec amélioration du SMR, ou ASMR, qualifiée de mineure), à condition que ces médicaments fassent partie d'une "prise en charge globale de la maladie" (interventions non médicamenteuses, aide aux aidants, coordination des interventions médicales et paramédicales, etc.)
En 2011, nouvelle réévaluation de la HAS aboutissant à la baisse du remboursement de 65 à 15 % (passage de SMR important à faible)
En 2011, les effets du Plan Alzheimer 2008 - 2012(6) commencent à porter leurs fruits : revalorisation du rôle des aidants, lutte contre les prescriptions inutiles ou dangereuses, etc. Dans ce contexte, la HAS décide de réévaluer à nouveau l'intérêt de ces médicaments.
A nouveau, les experts de la HAS constatent(7) un "effet minime" et de courte durée sur les symptômes cognitifs uniquement, sans même savoir si cette amélioration est directement imputable aux médicaments. De plus, les études cliniques sont réalisées avec des sujets plus jeunes que ceux rencontrés en vie réelle. Seuls certains patients semblent "répondeurs", sans qu'il soit possible de prédire lesquels. Enfin, cet effet perçu chez certains patients ne retarde pas leur entrée en institution.
Cette analyse s'appuie notamment sur les résultats d'une revue systématique sur l'efficacité du donépézil, de la galantamine et de la rivastigmine sur les symptômes psychologiques et comportementaux chez des patients à un stade de sévérité léger à sévère (Clinical Interventions in Aging 2008(8)).
Du côté de la tolérance, cette réévaluation confirme les risques d'interactions médicamenteuses chez ces personnes âgées souvent polymédiquées,. En cas de prise d'anticholinestérasiques, le risque d'effets indésirables digestifs est confirmé par les nouvelles études. Ces dernières mettent aussi en évidence un surrisque d'effets indésirables cardiovasculaires (bradycardie, syncope, hypotension, blocs auriculo-ventriculaires, arythmies, infarctus du myocarde) et neuropsychiatriques (vertiges, confusion, délire), sous anticholinestérasiques (Rev Geriatr. 2007(9)) comme sous galantamine (Ann Pharmacother 2008(10)).
Au vu de ces éléments, la commission de la transparence de la HAS a rétrogradé le SMR des 4 médicaments d'important à faible en 2011, car "l'intérêt de santé publique rendu par les traitements spécifiques de la maladie d'Alzheimer n'est toujours pas démontré". La durée de traitement recommandée par la HAS(11) est limitée à 1 année, avec une préconisation de "réévaluation attentive du médecin prescripteur au bout de 6 mois".
Le remboursement est donc abaissé à 15 % en mars 2012, mais ces patients étant tous en ALD en cas de diagnostic de la maladie, ils restent remboursés à 100 %.
En 2016, une nouvelle réévaluation, dont les détails ne sont pas encore disponibles, entraîne une rétrogradation du SMR de "faible" à "insuffisant"
Plus les années passent, plus les données s'accumulent en faveur d'une efficacité "au mieux modeste" et un risque d'effets indésirables "potentiellement graves", estime la HAS dans un communiqué publié le 21 octobre 2016(1).
Nous ne disposons pas encore des détails des nouvelles données sur lesquelles s'est appuyée la commission de la transparence pour émettre une telle conclusion, mais force est de constater qu'aucune étude n'est venue infirmer les données précédemment exposées.
La HAS, dans son communiqué, estime en effet , comme en 2011, que "les données nouvelles confirment que l'efficacité de [ces 4] médicaments est au mieux modeste" et à court terme sur les troubles cognitifs. De plus, la méthodologie est biaisée car les sujets inclus dans ces études sont plus jeunes que ceux traités en pratique réelle et ne présentent pas de comorbidités, ni de risques d'interactions médicamenteuses. En outre, l'efficacité sur les troubles du comportement, la qualité de vie, le délai d'entrée en institution, la mortalité et la charge de la maladie pour les aidants n'est toujours pas établie.
Du côté de la tolérance, le constat sur les risques digestifs, neuropsychiatriques et cardiovasculaires est identique à celui de 2011. De plus, des inconnues subsistent sur la sécurité d'emploi de ces médicaments, faute de pouvoir vérifier la mise en oeuvre des mesures émises en 2011 pour encadrer la prescription de ces médicaments (réévaluation attentive de la prescription à 6 mois, décision en réunion de concertation pluridisciplinaire au-delà de 1 an).
La commission de la transparence de HAS (Haute Autorité de santé) a donc estimé que les médicaments actuellement indiqués dans la maladie d'Alzheimer présentent un intérêt médical insuffisant pour un remboursement.
Comme en 2007, la HAS prône les alternatives non médicamenteuses
La HAS rappelle que la stratégie thérapeutique doit privilégier une approche globale, non médicamenteuse et pluridisciplinaire, afin de répondre plus efficacement aux besoins des patients et des aidants.
La prise en charge doit cibler les objectifs suivants :
- améliorer la qualité de vie en favorisant un confort physique et psychique et un environnement adapté ;
- maintenir et adapter les fonctions de communication du patient par une prise en charge orthophonique ;
- ralentir la perte d'autonomie dans les activités de la vie quotidienne par une stimulation des fonctions cognitives avec des mises en situation ou des simulations de situations vécues (trajet dans le quartier, toilette, téléphone, etc.) ;
- promouvoir l'exercice physique (notamment la marche) ;
- assurer une prise en charge psychologique et psychiatrique du patient et de son entourage.
La décision finale de déremboursement revient au ministère de la Santé
A ce jour, le remboursement des médicaments de la maladie d'Alzheimer est maintenu. La décision de suivre l'avis de la HAS et de ne plus prendre en charge ces médicaments revient au ministre de la Santé. Si tel était le cas, comme s'en est inquiétée l'association France Alzheimer dans un communiqué de presse publié le 21 octobre 2016(12), la France serait le premier pays européen à ne plus prendre en charge le traitement médicamenteux de la maladie d'Alzheimer. Un tel déremboursement enverrait "un signal négatif et dangereux à toutes les personnes malades qui bénéficient de ces traitements et à toutes celles qui sont engagées dans une démarche de diagnostic", toujours selon France Alzheimer.
Cependant, interrogée sur cette question sur RTL le 26 octobre 2016(2), Marisol Touraine a écarté un déremboursement "dans l'état actuel des choses". Avant de prendre une décision, elle souhaite qu'"un protocole de soins soit préalablement mis en oeuvre", ce qui, en pratique, exclut un déremboursement d'ici la fin de son mandat en mai 2017.
Ce protocole de soins correspond peut-être au "guide de parcours de soins" que la HAS est en train d'élaborer, mais sur lequel nous ne disposons pas d'indication plus précise.
En conclusion : de la difficulté de passer de l'espoir au juste usage du médicament
L'actualité thérapeutique le montre régulièrement : des solutions semblent idéales sur le papier, chez la souris et chez un nombre restreint de personnes triées sur le volet, mais lorsque le médicament passe dans la vie réelle et est prescrit à des milliers, millions de patients, il arrive parfois, malheureusement pour les patients atteints, que son rapport bénéfice - risque soit remis en doute, contesté voire décrété comme négatif, comme dans le cas présent.
Dans ces situations, les décisions de prescription, les demandes des patients et de l'entourage, les coûts, voire la politique interfèrent logiquement avec les données brutes de la science, ne serait-ce qu'en raison de l'espoir initial soulevé, des habitudes prises ou des craintes liées à la reconnaissance d'une absence d'intérêt médical après avoir affirmé le contraire pendant des années.
Gageons que sur cette question des médicaments actuellement prescrits dans la maladie d'Alzheimer, l'approche multidisciplinaire préconisée depuis des années accompagnera davantage puis supplantera progressivement l'utilisation massive de ces médicaments, en attendant de nouvelles perspectives et en espérant que cette fois-ci, les résultats en vie réelle seront à la hauteur des attentes face à cette terrible maladie.
Pour aller plus loin
- Communiqué de presse - Médicaments de la maladie d'Alzheimer : un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale, HAS, 21 octobre 2016
- Alzheimer : Marisol Touraine s'oppose au déremboursement de quatre médicaments, RTL, 26 octobre 2016
- The efficacy and safety of donepezil in patients with Alzheimer's disease: results of a US Multicentre, Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial. The Donepezil Study Group, Rogers SL, Friedhoff LT, Dementia, novembre - décembre 1996
- Les médicaments de la maladie d'Alzheimer à visée symptomatique en pratique quotidienne, fiche "bon usage du médicament", HAS, janvier 2009
- Memantine for dementia, Rupert McShane, Almudena Areosa Sastre, Neda Minakaran, revue Cochrane, avril 2006
- Plan Alzheimer 2008-2012, CNSA.fr, février 2015
- Réévaluation des médicaments indiqués dans le traitement symptomatique de la maladie d'Alzheimer - Rapport d'évaluation de la Commission de la transparence, HAS, 19 octobre 2011
- Efficacy and safety of donepezil, galantamine, and rivastigmine for the treatment of Alzheimer's disease: A systematic review and meta-analysis, Richard A Hansen et coll., Clinical Interventions in Aging, juin 2008
- Evaluation de la tolérance des traitements médicamenteux de la maladie d'Alzheimer : analyse des notifications adressées aux centres régionaux de pharmacovigilance du Nord Ouest de la France; LA GASTINE, Blandine de ; MOSQUET, Brigitte ; COQUEREL, Antoine. La revue de gériatrie, octobre 2007
- Prolonged QT Interval, Syncope, and Delirium with Galantamine, Alexander A Fisher, Annals of Pharmacotherapy, février 2008
- Médicaments de la maladie d'Alzheimer : la HAS révèle les résultats de sa réévaluation, communiqué de presse, HAS, 27 octobre 2011
- France Alzheimer et maladies apparentées s'inquiète du déremboursement total des médicaments anti-Alzheimer, communiqué de presse, France Alzheimer, 21 octobre 2016
Mais aussi (documents non mentionnés dans cet article) : prise en charge des malades d'Alzheimer - les publications de la HAS
- Maladie d'Alzheimer et maladies apparentées : suivi médical des aidants naturels (10 septembre 2012)
- Maladie d'Alzheimer et maladies apparentées : annonce et accompagnement du diagnostic (2 mai 2012)
- Guide patient (10 septembre 2012)
Sur VIDAL.fr
VIDAL Reco '"Maladie d'Alzheimer"
ARICEPT, EBIXA, EXELON et REMINYL : baisse du taux de remboursement à 15 % (16 mars 2012)
Pour aller plus loin
Consultez les monographies VIDAL
- ARICEPT 10 mg cp orodispers
- ARICEPT 10 mg cp pellic
- ARICEPT 5 mg cp orodispers
- ARICEPT 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL ACCORD 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL ACCORD 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL ALTER 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL ARROW GENERIQUES 10 mg cp orodispers
- DONEPEZIL ARROW GENERIQUES 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL ARROW GENERIQUES 5 mg cp orodispers
- DONEPEZIL ARROW GENERIQUES 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL BIOGARAN 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL BIOGARAN 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL CRISTERS 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL CRISTERS 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL EG 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL EG 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL KRKA 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL KRKA 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL MYLAN 10 mg cp orodispers
- DONEPEZIL MYLAN 5 mg cp orodispers
- DONEPEZIL RANBAXY 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL SANDOZ 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL SANDOZ 5 mg cp orodispers
- DONEPEZIL SANDOZ 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL TEVA 10 mg cp orodispers
- DONEPEZIL TEVA 5 mg cp orodispers
- DONEPEZIL VIATRIS 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL VIATRIS 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL ZENTIVA 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL ZENTIVA 5 mg cp pellic
- DONEPEZIL ZYDUS 10 mg cp pellic
- DONEPEZIL ZYDUS 5 mg cp pellic
- EBIXA 10 mg cp pellic
- EBIXA 20 mg cp pellic
- EBIXA 5 mg/pression sol buv
- EXELON 1,5 mg gél
- EXELON 2 mg/ml sol buv
- EXELON 3 mg gél
- EXELON 4,5 mg gél
- EXELON 4,6 mg/24 h disp transderm
- EXELON 6 mg gél
- EXELON 9,5 mg/24 h disp transderm
- GALANTAMINE ARROW LP 16 mg gél LP
- GALANTAMINE ARROW LP 24 mg gél LP
- GALANTAMINE ARROW LP 8 mg gél LP
- GALANTAMINE BIOGARAN LP 24 mg gél LP
- GALANTAMINE BIOGARAN LP 8 mg gél LP
- GALANTAMINE CRISTERS LP 16 mg gél LP
- GALANTAMINE CRISTERS LP 8 mg gél LP
- MEMANTINE ALMUS 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE ALMUS 20 mg cp pellic
- MEMANTINE BIOGARAN 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE BIOGARAN 20 mg cp pellic
- MEMANTINE CRISTERS 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE CRISTERS 20 mg cp pellic
- MEMANTINE EG 10 mg cp pellic
- MEMANTINE EG 20 mg cp pellic
- MEMANTINE HCS 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE HCS 20 mg cp pellic
- MEMANTINE MYLAN 10 mg cp pellic
- MEMANTINE MYLAN 20 mg cp pellic
- MEMANTINE RANBAXY 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE RANBAXY 20 mg cp pellic
- MEMANTINE TEVA SANTE 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE TEVA SANTE 20 mg cp pellic
- MEMANTINE ZENTIVA 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE ZENTIVA 20 mg cp pellic séc
- MEMANTINE ZYDUS FRANCE 10 mg cp pellic séc
- MEMANTINE ZYDUS FRANCE 20 mg cp pellic
- REMINYL 4 mg/ml sol buv
- RIVASTIGMINE ARROW 1,5 mg gél
- RIVASTIGMINE ARROW 3 mg gél
- RIVASTIGMINE ARROW 4,5 mg gél
- RIVASTIGMINE ARROW 6 mg gél
- RIVASTIGMINE BIOGARAN 1,5 mg gél
- RIVASTIGMINE BIOGARAN 3 mg gél
- RIVASTIGMINE BIOGARAN 4,5 mg gél
- RIVASTIGMINE BIOGARAN 4,6 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE BIOGARAN 6 mg gél
- RIVASTIGMINE BIOGARAN 9,5 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE EG 4,6 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE EG 9,5 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE MYLAN PHARMA 4,6 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE MYLAN PHARMA 9,5 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE SANDOZ 1,5 mg gél
- RIVASTIGMINE SANDOZ 3 mg gél
- RIVASTIGMINE SANDOZ 4,5 mg gél
- RIVASTIGMINE SANDOZ 4,6 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE SANDOZ 6 mg gél
- RIVASTIGMINE SANDOZ 9,5 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE TEVA 4,6 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE TEVA 9,5 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE VIATRIS 1,5 mg gél
- RIVASTIGMINE VIATRIS 3 mg gél
- RIVASTIGMINE VIATRIS 4,5 mg gél
- RIVASTIGMINE VIATRIS 6 mg gél
- RIVASTIGMINE ZENTIVA 4,6 mg/24 h disp transderm
- RIVASTIGMINE ZENTIVA 9,5 mg/24 h disp transderm
Consultez les VIDAL Recos
Sources
Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.