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Gonorrhée, chlamydiose et syphilis : l’OMS publie de nouvelles recommandations thérapeutiques

Pour répondre à la menace croissante des résistances aux antibiotiques, l’OMS vient de publier de nouvelles recommandations dans le traitement de trois infections sexuellement transmissibles (IST) : la gonorrhée, la chlamydiose et la syphilis.

En particulier, face à l'identification de plusieurs souches de Neisseria gonorrhoeae multirésistantes, l'OMS préconise de ne plus prescrire de quinolones dans le traitement de la gonorrhée.
Stéphane Korsia-Meffre 15 septembre 2016 Image d'une montre3 minutes icon 7 commentaires
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Les quinolones ne doivent plus être prescrites contre la gonorrhée

Les quinolones ne doivent plus être prescrites contre la gonorrhée


Des IST de plus en plus souvent résistantes aux traitements antibiotiques
La gonorrhée, la chlamydiose et la syphilis sont trois infections sexuellement transmissibles (IST) qui peuvent être traitées par des antibiotiques. Chaque année, elles touchent respectivement 78, 131 et 5,6 millions de personnes à travers le monde.

Cependant les cas de résistance au traitement antibiotique se multiplient, en lien avec un usage inapproprié ou abusif de ces médicaments. C'est particulièrement le cas de la gonorrhée pour laquelle des souches multirésistantes de Neisseria gonorrhoeae ont déjà été identifiées.
 
De nouvelles recommandations de traitement issues de l'OMS
Pour tenter d'enrayer le développement des souches antibiorésistantes, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier de nouvelles recommandations de traitement qui mettent en avant la nécessité de traiter avec la bonne substance antibiotique, au bon moment et à la bonne dose.

De plus, l'OMS invite les instances sanitaires locales à surveiller de près l'apparition et la prévalence de souches résistantes pour ces trois IST.
 
Des recommandations sur le traitement de la gonorrhée
Les recommandations de l'OMS sur le traitement de la gonorrhée varient selon s'il s'agit d'une forme génitale ou rectale, d'une forme oropharyngée ou d'une rechute après un premier traitement. Le choix de la substance active devrait être guidé par des informations locales concernant d'éventuelles résistances, d'où l'importance de suivre la sensibilité des souches dans chaque pays. Des recommandations sont également données pour le traitement et la prévention de la gonorrhée chez le nouveau-né.
 
Pour les formes génitales ou rectales de gonorrhée, un traitement par ceftriaxone IM, cefixime per os ou spectinomycine IM peut être proposé, voire une association de ceftriaxone IM + azithromycine per os ou de cefixime per os + azithromycine per os. Pour les formes oropharyngées, un traitement par cefixime
per os ou par l'une des deux associations mentionnées précédemment doit être prescrit.

Enfin, pour les rechutes (sans possibilité d'être une réinfection), les associations ci-dessus peuvent être prescrites à plus forte dose, ainsi que les associations gentamicine IM + azithromycine
per os et spectinomycine IM + azithromycine per os.

Les quinolones ne font donc plus partie des recommandations de traitement contre la gonorrhée, du fait de l'émergence de nombreuses souches résistantes à cette famille.
 
Des recommandations sur le traitement de la syphilis
Pour traiter la syphilis, l'OMS recommande la prescription d'une injection IM unique de benzathine benzylpénicilline (2,4 MU). Lorsque cette substance ne peut pas être utilisée (allergie ou rupture de stock), la doxycycline 
per os ou la ceftriaxone IM peuvent être prescrites pour deux semaines. Dans certains cas, une administration unique d'azithromycine per os peut être envisagée.

Des recommandations de traitement sont également faites dans le cas des femmes enceintes, des nouveau-nés et des syphilis secondaires et tertiaires.

L'OMS précise être engagée dans une action globale pour rendre la benzathine benzylpénicilline disponible dans tous les pays.
 
Des recommandations sur le traitement des chlamydioses génitales et anorectales
Pour le traitement des chlamydioses génitales sans complication, les recommandations de l'OMS conseillent la prescription soit d'une dose unique d'azithromycine
per os, soit 7 jours de doxycycline per os, soit éventuellement de 7 jours de tétracycline, d'érythromycine ou d'ofloxacine.

Pour les chlamydioses anorectales, l'OMS préconise l'azithromycine plutôt que la doxycycline.

Des recommandations sont également données pour les femmes enceintes, les nouveau-nés et le traitement du lymphogranulome vénérien.
 
L'OMS invite les pays à commencer sans attendre à mettre en pratique ces nouvelles recommandations et rappelle également que, utilisés correctement et systématiquement, les préservatifs sont l'un des moyens de protection les plus efficaces contre les IST.
 
 
Pour aller plus loin
 
Le communiqué de presse de l'OMS sur ses nouvelles recommandations
« La résistance aux antibiotiques oblige à actualiser les recommandations sur le traitement des infections sexuellement transmissibles », 30 août 2016.
 
Les recommandations de traitement de la gonorrhée de l'OMS (en anglais)
« WHO guidelines for the treatment of Neisseria gonorrhoeae », août 2016.
 
Les recommandations de traitement de la syphilis de l'OMS (en anglais)
« WHO guidelines for the treatment of Treponema pallidum (syphilis) », août 2016.
 
Les recommandations de traitement des chlamydioses sexuellement transmissibles de l'OMS (en anglais)
« WHO guidelines for the treatment of Chlamydia trachomatis », août 2016.


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Célestine RABIALAHY ZAFINDRAVOLA Il y a 8 ans 0 commentaire associé
Merci pour l'information
Tokinirina RAZAFINDRABE Il y a 8 ans 0 commentaire associé
tres interessant article
Kamenan-Arnaud EHOUMAN Il y a 8 ans 0 commentaire associé
Merci
Lotfi DIB Il y a 8 ans 0 commentaire associé
tres bon résumé!!!
dodji alex adjihanou Il y a 8 ans 0 commentaire associé
bien recu mais il nous faut aussi savoir s'il y a eu de modification dans les traitements locaux. comme par exemple en cas l'usage d'un antiseptique local en cas de prurit.
SOMS Il y a 8 ans 0 commentaire associé
merci pour l'info car j’ignorais beaucoup de chose concernant les IST.
Etienne NYOMO Il y a 8 ans 0 commentaire associé
Voilà qui super, cette démarche est la meilleure pour face à la résistance anti microbienne qui va grandissante d'année en année.
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