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Une campagne de vaccination est lancée dans le Beaujolais pour enrayer l’émergence d’infections graves à méningocoque B

07 avril 2016 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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Quatre cas de méningite à méningocoque B sont survenus dans le Beaujolais entre le 17 février et le 19 mars 2016, d'une part chez deux écoliers de maternelle scolarisés dans la même classe à Saint-Etienne-des-Oullières, et d'autre part chez deux adolescents de 17 ans résidant à Cercié et Vaux-en-Beaujolais. Trois enfants sont guéris et la quatrième personne est hospitalisée. Rapidement, les sujets contacts (familiaux, scolaires) de ces enfants ont été traités par un antibiotique (rifampicine) à titre préventif, moyen le plus efficace de prévention des cas autour des personnes malades.

Les infections invasives à méningocoques : maladies à déclaration obligatoire

Les infections invasives à méningocoque sont dues à plusieurs types de méningocoques, dont le méningocoque B. Il s'agit d'infections graves responsables de méningites ou de septicémies. Véritable urgence médicale, l'infection invasive à méningocoque peut se manifester par une fièvre élevée, un purpura fulminans et un état de choc pouvant conduire au décès du patient. Ces maladies sont à déclaration obligatoire ; l'Agence Régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes a assuré la gestion épidémiologique des cas survenus et a mis en place une campagne de vaccination contre le méningocoque B avec le vaccin BEXSERO. En effet, le typage moléculaire de la souche de méningocoque B impliquée dans ces cas, réalisé par le Centre national de référence des méningocoques, a montré que la bactérie était couverte par le vaccin BEXSERO.

Campagnes de vaccination par BEXSERO

La campagne de vaccination avec le vaccin BEXSERO a été lancée le 7 avril 2016 auprès de 4.330 jeunes gens âgés de 2 mois à 24 ans dans une zone rurale de 12 communes (Blacé, Cercié, Charentay, Marchampt, Odenas, Le Perréon, Quincié-en-Beaujolais, Saint-Etienne-des-Oullières, Saint-Etienne-la-Varenne, Saint-Lager, Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais et Vaux-en-Beaujolais). Il s'agit de prévenir la survenue de nouveaux cas, comme cela est prévu dans l'avis du Haut Conseil de santé publique du 25 octobre 2013, c'est-à-dire lors de grappes de cas (au moins deux cas d'infections invasives à méningocoque B), déclarées dans une même collectivité ou un même groupe social, dans un délai inférieur ou égal à 4 semaines, avec des souches identiques couvertes par le vaccin BEXSERO. La vaccination en population générale contre le méningocoque B n'est pas recommandée en France, contrairement à celle de la vaccination contre les infections à méningocoque C.

Ainsi, les personnes peuvent se faire vacciner dans le centre de vaccination de l'hôpital de Villefranche-sur-Saône et également dans d'autres centres tels que les services de protection maternelle et infantile (PMI), la vaccination étant gratuite.

Avant le lancement de la campagne de vaccination dans la région, 191 enfants et 23 membres du groupe scolaire de Saint-Etienne-des-Oullières ont été vaccinés.

Les informations détaillées sur l'épidémie et la campagne de vaccination sont toujours en attente pour le grand public sur le site de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.

Le schéma vaccinal, qui diffère selon l'âge des personnes, les informations relatives à l'infection invasive à méningocoque et aux vaccins méningococciques peuvent être consultés sur le site mesvaccins.net.

Expérience acquise par les précédentes campagnes de vaccination contre le méningocoque B

La mise en place d'une campagne de vaccination, bien qu'exceptionnelle en France, n'est pas nouvelle. En effet, les dernières campagnes de vaccination conduites avec le vaccin BEXSERO en 2013-2014 dans les départements de la Seine-Maritime et de la Somme ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques avaient conduit à une diminution importante du nombre de cas d'infection invasive à méningocoque B et au contrôle de la circulation des clones bactériens en cause.

Source : ARS Auvergne-Rhône-Alpes.

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