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Après 17 ans d'enquête concernant l'existence d'un lien éventuel entre la survenue de maladies démyélinisantes et la vaccination contre l'hépatite B, la justice a rendu un non lieu, c'est-à-dire l'abandon de la procédure judiciaire, le 9 mars 2016.
Le rôle de la vaccination contre l'hépatite B en France dans la survenue de maladies démyélinisantes fait l'objet de polémiques depuis plus de 20 ans en France, à la suite du signalement de plusieurs cas d'atteintes du système nerveux.
Le suivi de tolérance depuis 1994 : absence de lien entre la vaccination contre l'hépatite B et la survenue d'effets indésirables, dont les maladies démyélinisantes.
Dans les suites de notification de ces événements indésirables en 1993, la pharmacovigilance des vaccins contre l'hépatite B a été renforcée en 1994 en France. Les objectifs de ce suivi étaient de confirmer sur le plan statistique les signaux de pharmacovigilance observés et de rechercher un lien causal entre ces événements indésirables et la vaccination contre l'hépatite B.
Trois types d'effets indésirables ont été particulièrement suivis :
- les affections démyélinisantes du système nerveux, dont la sclérose en plaques ;
- les affections auto-immunes (lupus, polyarthrite rhumatoïde, thyroïdite) ;
- les affections hématologiques (thrombopénie, leucémie, aplasie médullaire, purpura thrombopénique idiopathique).
L'Agence nationale du médicament et des produits de santé a régulièrement publié les données de pharmacovigilance. Le dernier bilan, publié en 2014, a confirmé les résultats précédents, à savoir l'absence de lien entre la vaccination contre l'hépatite B et les effets indésirables surveillés, incluant les maladies démyélinisantes.
Données scientifiques internationales : non responsabilité des vaccins contre l'hépatite B dans la genèse des affections démyélinisantes du système nerveux.
Les vaccins font l'objet d'une surveillance internationale. Alors que la crainte de survenue d'affections démyélinisantes du système nerveux a grandi de manière spécifique en France, plusieurs études internationales ont été conduites, confirmant après plusieurs années de recul l'absence de lien entre la survenue d'affections démyélinisantes du système nerveux et la vaccination contre l'hépatite B.
Élément intéressant, une étude récente a permis d'avancer des explications pour le lien temporel et non causal, entre la vaccination et la révélation de ces affections démyélinisantes. En effet, la stimulation immunitaire provoquée par le vaccin peut raccourcir le délai entre la phase asymptomatique de la maladie et ses manifestations cliniques chez des personnes qui, indépendamment de toute vaccination, auraient présenté ces affections démyélinisantes. Ce même processus peut être observé avec les maladies infectieuses.
Le temps judiciaire : non lieu après 17 ans d'enquêtes.
Parallèlement, plusieurs actions en justice ont été menées par des personnes vaccinées contre l'hépatite B, présentant dans les suites de la vaccination des troubles liés à des affections démyélinisantes. Après 17 ans d'expertise et de débats contradictoires, la justice a conclu à un non lieu, suivant les réquisitions du parquet. Il a été noté en particulier "l'absence de causalité certaine" entre les vaccins contre l'hépatite B et le risque d'affections démyélinisantes.
Il n'est pas certain que ces conclusions judiciaires lèvent la défiance des parents de faire vacciner leurs enfants contre l'hépatite B. Cependant, il faut rappeler qu'aucune maladie démyélinisante n'est observée chez les nourrissons car le développement de la myéline, incomplet à la naissance, va se poursuivre jusqu'à l'âge de deux ans. Ainsi, la crainte éprouvée par les parents de provoquer plus tard une maladie démyélinisante chez leur enfant ne repose sur aucun argument scientifique.
Source : Le Monde.
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