enfants à l'école
Dans les pays industrialisés, l’asthme et les allergies sont des maladies de plus en plus fréquentes. Le nombre d’asthmatiques aurait doublé ces quinze dernières années. La pollution de l’air, extérieur comme intérieur, est considérée comme l'une des causes de la dégradation de la santé respiratoire.
Récemment, une équipe française de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a étudié la relation entre la qualité de l’air dans les salles de classe de 108 écoles primaires et la survenue d’asthme et de rhinites allergiques (« rhume des foins ») chez les enfants scolarisés.
L’étude a inclus 6.590 enfants âgés en moyenne de dix ans et scolarisés dans six grandes villes de France (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Marseille, Strasbourg et Reims). Les jeunes participants ont effectué une visite médicale au cours de laquelle un test cutané à différents allergènes (acariens, salive de chat, pollen, etc.) et un test permettant de détecter l’asthme à l’effort ont été réalisés.
Pendant une année, dans chaque classe participante, les auteurs ont mesuré la concentration des polluants atmosphériques tels que les particules fines, le dioxyde d’azote et trois aldéhydes (formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine). Les deux premiers polluants proviennent principalement de la circulation routière ; les aldéhydes sont issus des produits de combustion (cigarette, bougie, cheminée), de construction et de décoration (bois, colle, papiers peints, vernis, etc.), ainsi que des produits d’entretien (détergents, lingettes) et des insecticides.
Les résultats révèlent que près de trois enfants scolarisés sur dix sont exposés à des concentrations en polluants atmosphériques supérieures aux concentrations recommandées. Selon ces mêmes résultats, l’exposition à des taux élevés de formaldéhyde augmente le risque de rhinites allergiques (nez bouché, conjonctivites). Une augmentation des cas d’asthme est observée dans les classes ayant des taux élevés de particules fines, de formaldéhyde et d’acroléine.
En conclusion, il semble que la mauvaise qualité de l’air dans les écoles puisse contribuer à l’une augmentation des cas d’asthme et d’allergies respiratoires chez les enfants. Pour les auteurs, une surveillance du niveau de pollution intérieure est nécessaire, à l'école comme au domicile.
Source : Qualité de l'air intérieur et santé respiratoire à l'école. Inserm, 29 mars 2012.
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