viande rouge
Il existe une relation étroite entre l’alimentation et la santé, et certains aliments doivent être consommés avec modération pour prévenir l'apparition de diverses maladies. C’est le cas de la viande rouge et de la charcuterie, dont la consommation excessive est associée à certaines maladies comme le cancer du côlon, le diabète de type 2 ou les maladies cardiovasculaires. Pour autant, peut-on en conclure qu'une consommation régulière de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de décès ?
Cette hypothèse été explorée au cours d’une étude portant sur 37.698 hommes et 83.644 femmes suivis pendant plus de vingt ans. À l’entrée dans l’étude, les participants ne présentaient aucun antécédent de maladies cardiovasculaires ni de cancers. Leur régime alimentaire, dont la consommation de viande rouge et de charcuterie, a été mesuré par un questionnaire au début de l’étude puis tous les quatre ans. Au cours de l’étude, les auteurs ont rapporté 23.926 décès, dont 5.910 par maladie cardiovasculaire et 9.464 par cancer.
D’après les résultats de cette analyse, la consommation régulière de viande rouge est associée à une augmentation du risque de décès. Par ailleurs, une augmentation encore plus élevée est observée avec la consommation régulière de charcuterie. À l’inverse, le remplacement d’une portion (environ 100 g) par jour de viande rouge par un autre aliment riche en protéines (poisson, poulet, légumes secs, laitages écrémés, etc.) semble diminuer ce risque (diminution de 7 à 19% du risque de décès).
Selon cette étude, si tous les participants avaient mangé moins de 40 g de viande rouge par jour, une diminution de 9,3% des décès aurait été observée chez les hommes (7,6% chez les femmes).
Cette étude confirme et renforce les recommandations nutritionnelles actuelles, visant à limiter la consommation de viande rouge (pas plus de 500 g par semaine) et à rendre la consommation de charcuterie exceptionnelle.
Source : Pan A et al : Red meat consumption and mortality : result from 2 prospective cohort studies. Arch Intern Med, 2012.
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