nausées
La vie d’un médicament s’apparente parfois à un roman, avec des enquêtes, du suspense et des rebondissements. En octobre dernier, l’Afssaps avait recommandé de ne plus utiliser les médicaments à base de métoclopramide (Primpéran et ses génériques) chez les enfants et les adolescents, en raison d’effets indésirables graves d’ordre neurologique. En effet, cette substance utilisée contre les nausées et les vomissements est aussi à l’origine de tremblements et de mouvements anormaux de la tête et du cou. Un risque qui a fait basculer dans le rouge la balance bénéfices/risques du métoclopramide chez le jeune patient nauséeux.
Quelques mois ont suffi pour passer d’une recommandation à une contre-indication. C’est désormais officiel : les médicaments à base de métoclopramide ne doivent plus être utilisés chez les enfants et les adolescents de moins de dix-huit ans. Ils sont réservés à l’adulte. Les présentations spécifiquement destinées à l’usage pédiatrique (Primpéran en solution buvable) ne disposent plus d’AMM (autorisation de mise sur le marché) et ne peuvent plus être délivrées.
Que doivent faire les parents si un médicament contenant du métoclopramide a été prescrit à leur enfant ? Dans tous les cas, il est nécessaire de contacter le médecin, en particulier si ce traitement est associé à une chimiothérapie anticancéreuse. D’autres médicaments existent pour traiter les vomissements. Les boîtes entamées ou non utilisées doivent être ramenées à la pharmacie.
Une nouvelle évaluation européenne du métoclopramide est en cours, pour déterminer les risques liées à cette substance chez l’adulte. Les conclusions, attendues pour le deuxième trimestre 2012, pourraient remettre en cause l’utilisation de ces médicaments chez les sujets âgés, en raison d’effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires (pour les formes injectables). L'histoire n'est pas finie...
Source : Communiqué : Contre-indication des spécialités à base de métoclopramide (Primpéran et génériques) chez l’enfant et l’adolescent et renforcement des informations sur les risques neurologiques et cardiovasculaires. Afssaps, 8 février 2012.
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