douleur coude
« Tous les morbleus, tous les ventrebleus, les sacrebleus et les cornegidouilles… » chantait Georges Brassens dans sa fameuse ronde des jurons. En tout, le texte compte une trentaine d’expressions grossières et de gros mots. Notre poète national le plus coquin s’était-il donc blessé avec une corde de sa guitare le jour où il a écrit cette chanson ?
Selon une très sérieuse étude, le fait de jurer quand on se fait mal aurait l’avantage de limiter la perception douloureuse. Pour arriver à cette conclusion, un psychologue anglais et son équipe ont demandé à soixante-douze étudiants âgés en moyenne de vingt-deux ans de maintenir leurs mains le plus longtemps possible dans une eau très froide, à 5°C. Les auteurs ont évalué la douleur à l’aide de différentes échelles de mesure internationales validées. Ils ont également demandé aux participants leurs habitudes en matière de jurons.
D’après les résultats, les participants ayant vociféré le plus de jurons pendant l’expérience étaient aussi ceux qui avaient laissé le plus longtemps leurs mains dans l’eau glacée. Autrement dit, ces grossiers personnages (en majorité des hommes !) supportaient plus longtemps la douleur. L’expérience montre aussi que cette méthode « antidouleur » serait plus efficace chez les personnes qui, d’ordinaire, emploient un langage plus correct.
Alors, si par ce grand froid votre pied glisse et vous atterrissez sur les fesses, ne vous retenez donc pas de jurer : la science vous comprend !
Source : Stephens R et al : Swearing as a response to pain. Neuroreport, 2009.
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