mouche
Le traitement des plaies chroniques compliquées, de type ulcère ou escarre, associe des soins infirmiers (nettoyage de la plaie, retrait des tissus pouvant gêner la cicatrisation) et l’application de pansements spécifiques (hydrocolloïdes, hydrocellulaires, etc). Malgré les progrès réalisés dans ce domaine, la cicatrisation est généralement longue à obtenir et des alternatives sont activement recherchées.
Parmi elles, l’asticothérapie gagne peu à peu du terrain comme en témoigne une étude hawaiienne qui a été menée sur vingt-trois patients diabétiques présentant des plaies chroniques à un stade avancé (parfois jusqu’à l’os). Les patients ont bénéficié d’un traitement par des asticots (larves de mouches), appliqués sous un pansement au niveau des lésions pendant une durée variant de un à 60 jours. Selon les auteurs, aucun patient n’a refusé d’être soumis à ce traitement a priori... particulier. Sur les vingt-trois patients, dix-sept ont vu leur plaie évoluer favorablement, parfois jusqu’à guérison complète.
Selon les auteurs hawaiiens, les asticots auraient la capacité de débarrasser la plaie des tissus morts et de bloquer le développement de certaines bactéries, prévenant ainsi une infection. D’autres études, dont une française, ont obtenu des résultats tout aussi satisfaisants. Il semble que l’avenir des asticots soit assuré. De quoi asticoter les fabricants de pansements !
Source : Marineau ML et al : Maggot debridement therapy in the treatment of complex diabetic wounds. Hawai'i Med J, 2011.
Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.