poisson d'eau douce
Les PCB (polychlorobiphényles) sont des substances chimiques toxiques pour l’homme et pour la nature. Durant toute une partie du XXe siècle, elles ont été utilisées dans l’industrie électrique pour la fabrication de divers appareils (transformateurs). Interdites en France depuis plus de vingt ans, elles sont encore présentes dans l’environnement et s’accumulent dans les graisses de certains animaux.
C’est le cas de certains poissons d'eau douce (espèces dites bio-accumulatrices) comme l’anguille, le barbeau, la brème, la carpe ou le silure, par exemple. Afin de réduire l’exposition de l’homme aux PCB, il est traditionnellement recommandé de limiter la consommation de ces poissons d’eau douce.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de publier les résultats d’une étude relative aux PCB visant à évaluer les risques de contamination lors de la consommation de poissons d’eau douce. Pour cela, les auteurs ont interrogé 622 pêcheurs (606 amateurs et 16 professionnels, sur six sites différents) sur leurs pratiques de pêche et de consommation des poissons d’eau douce, et sur leurs habitudes alimentaires. Chez chaque participant, une prise de sang a été réalisée afin de mesurer la concentration sanguine en PCB.
L’étude montre que la consommation de poissons d’eau douce est faible, en moyenne une fois par mois chez les pêcheurs amateurs. Conséquence positive, le taux sanguin de PCB mesuré chez la plupart des pêcheurs n’est pas plus élevé que dans la population générale. En outre, les résultats confirment le lien entre la consommation de poissons fortement bioaccumulateurs et l’augmentation du risque de contamination au PCB.
L’Anses recommande donc de ne pas consommer ces poissons plus de deux fois par mois. Chez les femmes en âge d’avoir un enfant, les femmes enceintes ou qui allaitent, chez les fillettes et les adolescentes, l’Anses recommande de restreindre la consommation de ces poissons à une fois tous les deux mois. Ces recommandations nationales ne s’appliquent pas aux zones fortement contaminées, où des décisions locales peuvent interdire complètement la pêche et la consommation de poissons.
Source : PCB et consommation de poissons de rivière : résultats de l’étude nationale sur l’imprégnation aux PCB des consommateurs de poissons d’eau douce. Anses, 19 janvier 2012.
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