stérilet
En France, le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet est le deuxième mode de contraception le plus utilisé, après la pilule contraceptive. Généralement composé de polyéthylène et de cuivre, le stérilet est placé dans la cavité de l’utérus. Son mode d’action vise à empêcher l’installation de l’œuf dans l'utérus.
Outre son efficacité contraceptive, le stérilet permettrait de réduire le risque de certains cancers féminins. De nombreuses études ont ainsi permis de démontrer l’effet protecteur du stérilet sur le risque de cancer de l’endomètre (la paroi interne de l'utérus). En revanche, en ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, les résultats sont plus controversés.
Une récente analyse pourrait cependant mettre fin aux incertitudes à ce sujet. Cette analyse avait pour objectif d’étudier la relation entre l’utilisation d’un DIU, l’infection par le papillomavirus humain (HPV, la cause du cancer du col de l'utérus) et la survenue du cancer du col de l’utérus. Les auteurs ont utilisé les données issues de deux grandes études internationales, l’une portant sur le cancer du col (2.205 femmes ayant un cancer du col et 2.214 femmes sans cancer du col), l’autre portant sur l’infection par le HPV chez les femmes en général (15.272 participantes).
Les résultats de cette analyse sont en faveur d’un effet protecteur du stérilet vis-à-vis du cancer du col (une réduction de moitié du risque de survenue). Cette protection est observée dès la première année d’utilisation et persiste après dix ans d'utilisation continue.
Les auteurs avancent plusieurs explications pour expliquer ces résultats. L’inflammation provoquée par le stérilet pourrait enrayer la formation de lésions cancéreuses induites par l’infection par le HPV. En outre, les femmes portant un stérilet ont des visites gynécologiques régulières, ce qui contribue à améliorer le dépistage du cancer du col. D’autres études sont néanmoins nécessaires pour confirmer ces conclusions.
Source : Castellsagué X et al : Intrauterine device use, cervical infection with human papillomavirus, and risk of cervical cancer: a pooled analysis of 26 epidemiological studies. Lancet Oncol, 2011.
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