huile de lin
Les acides gras oméga-3 sont présents dans des huiles de poisson (acide éicosapentaénoïque ou EPA, acide docosahexaénoïque ou DHA), ou dans certaines huiles végétales (acide alphalinolénique ou ALA) telles que l’huile de colza, de noix ou de lin. Ils entrent également dans la composition de médicaments (Triglistab, Omacor, Ysomega) indiqués pour diminuer le taux de triglycérides dans le sang et pour prévenir les rechutes après un infarctus du myocarde.
Les données permettant d’établir l’intérêt de ces acides gras essentiels en prévention d'autres maladies cardiovasculaires, comme l’accident vasculaire cérébral (AVC, "attaque") ou l’arythmie cardiaque (trouble du rythme), sont insuffisantes. Des études sont actuellement en cours, dont les résultats sont très attendus.
Une analyse vient de livrer ses résultats : son objectif était d’évaluer les bénéfices d’un apport en acides gras oméga-3 chez des patients diabétiques pour prévenir la survenue de complications cardiovasculaires. L’analyse a porté sur 1.014 personnes diabétiques âgées de 60 et 80 ans, et ayant déjà été victimes d’un infarctus. Les participants ont été répartis au hasard en quatre groupes. Dans chaque groupe, les patients devaient consommer 20 g de margarine par jour pendant quarante mois. Trois des margarines utilisées étaient enrichies en acides gras oméga-3 (une margarine contenait 400 mg d’EPA/DHA, la seconde contenait 2 g d’ALA, la troisième contenait 400 mg d’EPA/DHA plus 2 g d’ALA). Le groupe ayant reçu la margarine sans ajout d’acide gras oméga-3 a servi de groupe de contrôle.
Après comparaison des groupes entre eux, les auteurs ont noté un nombre plus élevé d’AVC et d’infarctus parmi les patients du groupe placebo. Autrement dit, la consommation de margarines enrichies en acides gras oméga-3 semble avoir permis de réduire le risque de ce type de complication chez ces personnes diabétiques. Les résultats les plus remarquables ont été obtenus dans le groupe ayant reçu la margarine associant les trois acides gras oméga-3 (réduction du risque d’AVC de 84%).
Pour les auteurs, un apport d'acides gras oméga-3 de 2 à 2,5 g par jour préviendrait de façon importante le risque d’AVC chez les patients diabétiques ayant déjà eu un infarctus. En pratique, cela revient à conseiller la consommation régulière de poissons gras (thon, sardine, saumon) et d’huiles de colza ou de noix.
Source : Kromhout D et al : N-3 Fatty Acids, Ventricular Arrhythmia-Related Events, and Fatal Myocardial Infarction in Postmyocardial Infarction Patients With Diabetes. Diabetes Care, 2011.
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