sein de femme
Les prothèses mammaires implantables sont indiquées en chirurgie esthétique, pour augmenter le volume des seins, ou pour reconstruire le sein après un traitement chirurgical (cancer du sein). Différentes substances peuvent être utilisées pour fabriquer ces dispositifs, dont le gel de silicone.
En mars 2010, les prothèses mammaires à base de gel de silicone fabriquées par la société Poly Implant Prothese (PIP) ont été retirées du marché en raison de défauts de qualité. En effet, contrairement aux gels de silicone utilisés dans les autres prothèses mammaires, le gel de silicone PIP était irritant.
En novembre dernier, une femme porteuse d’une prothèse PIP est décédée d’une forme rare de lymphome (un cancer touchant les cellules du système immunitaire). Pour l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), le lien entre cette prothèse et la survenue de ce cancer ne peut pas être écarté, même s’il reste difficile à démontrer. En effet, le pouvoir irritant du gel de silicone PIP, en contact avec les cellules immunitaires présentes dans le sein, aurait pu contribuer au développement de cette tumeur.
L’Afssaps demande donc aux patientes porteuses de prothèses PIP d’être suivies très régulièrement et de faire réaliser un examen clinique et une échographie tous les six mois. Si un problème survient (rupture de la prothèse, suintement), la ou les prothèse(s) doivent être retirée(s) rapidement. Les femmes qui le souhaitent peuvent également discuter avec leur chirurgien de la possibilité de retirer leurs prothèses, même si celles-ci ne présentent aucun signe de détérioration.
Toutes les femmes porteuses de prothèse PIP seront remboursées de leurs frais médicaux et chirurgicaux en cas d’explantation (de retrait). La pose d’une nouvelle prothèse sera également prise en charge chez les femmes ayant eu un cancer du sein.
À ce jour, la sécurité concernant l’utilisation des autres prothèses mammaires à base de gel de silicone n’est pas remise en question. La FDA (Food and Drug Administration, l'agence américaine du médicament) souligne cependant que la survenue de cette forme rare de lymphome pourrait être plus fréquente chez les femmes porteuses d’implants mammaires que dans la population générale.
Source : Cas de lymphome du sein anaplasique à grandes cellules chez une femme ayant porté des implants mammaires pré-remplies de gel de silicone PIP – Point d’information. Afssaps, 30 novembre 2011.
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