vieille dame
L’âge entraîne fréquemment un fonctionnement insuffisant de la glande thyroïde, en particulier chez les femmes (plus de 10% des femmes de plus de 60 ans souffrirait d'hypothyroïdie). Le traitement de cette insuffisance repose sur l’administration d'hormone thyroïdienne (lévothyroxine, Euthyral, L-Thyroxine Serb, Lévothyrox et génériques).
Une équipe scientifique canadienne a étudié la relation entre la lévothyroxine et le risque de fractures chez le sujet âgé. Entre 2002 et 2007, plus de 200.000 patients âgés de plus de soixante-dix ans et traités par lévothyroxine ont participé à l’étude. Au total, les auteurs ont répertorié des fractures (poignet, bras, hanche, fémur, vertèbres) chez 10,4% des participants, dont 88% de femmes. Les traitements des personnes souffrant de fractures ont été, chaque fois, comparés aux traitements d'autres patients similaires mais sans fractures.
Les résultats de cette étude montrent un risque de fracture presque deux fois plus élevé chez les sujets traités par lévothyroxine. Ce risque accru persistait jusqu’à six mois après l’arrêt du traitement. En outre, il semble que plus la dose de lévothyroxine administrée est élevée, plus le risque de fracture est important. Dans l'étude, les patients recevant une dose quotidienne de lévothyroxine supérieure à 93 µg avaient un risque de fracture multiplié par trois et demi.
Pour les auteurs, il est indispensable de surveiller les doses prescrites de lévothyroxine chez les personnes âgées afin de limiter les risques de fracture liés à un possible surdosage.
Source : Turner MR et al : Levothyroxine dose and risk of fractures in older adults : nested case-control study. BMJ 2011.
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