plantes medication
Les plantes médicinales sont de plus en plus plébiscitées par des consommateurs en quête d’alternatives aux médicaments chimiques. Produits naturels, ces plantes ne sont cependant pas sans risque pour la santé et leur utilisation nécessite précautions et conseils.
Après la suppression du diplôme d’herboriste en 1941 par le régime de Vichy (qui confiait la pratique de l’herboristerie aux pharmaciens), la profession d’herboriste a peu à peu disparu du paysage français et seules quelques herboristeries subsistent aujourd’hui. Le pharmacien est désormais le seul professionnel ayant reçu une formation sur la phytothérapie. Pourtant, la vente des plantes destinées à soulager ne leur est plus réservée. En effet, depuis 2008, 148 plantes médicinales sont autorisées à être vendues dans d’autres établissements que les pharmacies.
Pour le sénateur socialiste Jean-Luc Fichet, les modalités actuelles de distribution des plantes ne garantissent pas la sécurité du consommateur. Il plaide pour la création d’un professionnel des plantes médicinales et a déposé le 12 juillet dernier une proposition de loi visant à restaurer un diplôme d’herboriste et à organiser cette profession.
Selon cette proposition de loi, l’herboriste « nouvelle génération » interviendrait à tous les niveaux du circuit de distribution des plantes médicinales, de la production à la vente. Le texte prévoit d’ailleurs que « toute vente de plante médicinale fasse l’objet d’une certification par un herboriste » afin d’obliger les industriels de l’agro-alimentaire « à plus de transparence dans l’utilisation des plantes dans leurs produits finis ». La formation d’herboriste devrait comporter, entre autres, des cours de botanique, de chimie, de phytothérapie ou de physiologie. Enfin, l’herboriste pourrait exercer au sein d’une pharmacie ou dans une herboristerie.
La restauration du diplôme d’herboriste ne semble cependant pas d’actualité au sein du gouvernement et la loi proposée par le sénateur Fichet pourrait rester encore quelques temps à l’état de proposition. Interpellée en mars dernier sur cette question, la Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche répondait en effet qu’il n'était « pas envisagé de réintroduire le diplôme d'herboriste dans la mesure où des enseignements de botanique, de pharmacologie et de phytothérapie sont dispensés de la deuxième année à la sixième année des études en vue du diplôme d'État de docteur en pharmacie.» Sauf que les plantes médicinales sont désormais sorties des pharmacies...
Source : Fichet JL : Mon travail pour faire reconnaître une nouvelle profession : l’herboriste. Jean-Luc Fichet, juillet 2011.
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