aliments
Ces dernières années, la production d'ouvrages évoquant les relations entre nutrition et cancer a été florissante, certains livres se plaçant parmi les meilleures ventes. Mais existe-t-il des aliments anti-cancers comme le suggèrent certains auteurs ? À l’inverse, dispose-t-on de preuves suffisantes pour accuser certains aliments d’être cancérigènes ?
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a voulu faire le point sur les divers messages relatifs à la prévention nutritionnelle des cancers. Dans son rapport publié en mai 2011, elle dresse la liste de huit facteurs présentant des niveaux de preuve convaincants en terme de leur relation avec le cancer.
Cinq facteurs liés à l'alimentation sont aujourd’hui clairement identifiés comme pouvant augmenter le risque de cancers. Il s'agit :
- des boissons alcoolisées,
- du surpoids et de l’obésité,
- des viandes rouges et de la charcuterie,
- du sel et des aliments salés,
- des compléments alimentaires à base de bêta-carotène.
À l’inverse, l’activité physique, la consommation de fruits et de légumes et l’allaitement maternel sont des facteurs qui contribuent à la diminution du risque de cancer.
Le rapport de l'Anses met également en avant qu’il n’existe pas d’aliment ou de composant anti-cancer. En effet, la consommation d’un aliment ne suffit pas à réduire le risque de cancer. La prévention s’inscrit dans une démarche globale associant la réduction des facteurs de risque et l’adoption d’un mode de vie plus sain.
Le rapport indique qu’actuellement, « environ un tiers des cancers les plus communs pourraient être évités grâce à la prévention nutritionnelle dans les pays industrialisés, dont la France. » Depuis 2001, notre pays a élaboré un Programme national nutrition santé (PNNS) visant à réduire la consommation de boissons alcoolisées, à promouvoir une alimentation équilibrée et diversifiée, et à favoriser la pratique régulière d’une activité physique.
Les conclusions du rapport réalisé par l’Anses montrent que ces objectifs peuvent contribuer à la prévention d’un certain nombre de cancers. L'objectif est maintenant de rendre ces recommandations nutritionnelles accessibles au plus grand nombre.
Source : Nutrition et cancer : Légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers. Anses, mai 2011.
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