Vaccins contre cancers de l'enfant

La vaccination consiste à mettre l’organisme humain en contact avec l’agent infectieux d’une maladie (virus ou bactérie) tué, affaibli ou fragmenté. Cette confrontation permet à l’organisme de développer des défenses immunitaires spécifiques contre cette maladie et de les garder en mémoire. Selon certaines études, les bénéfices de la vaccination pourraient être plus larges.

Au cours d’une étude réalisée au Texas (États-Unis), les auteurs ont cherché à déterminer la relation entre le taux de vaccination et le risque de cancer chez l’enfant. Les vaccinations prises en compte dans l’étude étaient celles contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, le ROR (rougeole-oreillon-rubéole), l’Hæmophilus influenza de type B (Hib, à l’origine de méningite bactérienne), l’hépatite B et la varicelle.

Les auteurs ont comparé, région par région, la fréquence des cancers de l’enfant entre 1995 et 2006 en fonction du taux de couverture vaccinale (c’est-à-dire le nombre d'enfants vaccinés dans l'ensemble de la population infantile). Au cours de cette période, 2.800 cas de cancers ont été rapportés chez des enfants de 2 à 17 ans.

D'après les résultats, le risque de cancer chez les enfants, et notamment le risque de leucémie (cancer du sang), est plus faible dans les régions du Texas où le taux de vaccination contre l’hépatite B est le plus important. Cette relation est également observée avec les vaccins contre la poliomyélite et contre l’Hæmophilus influenza de type B (Hib). Selon les auteurs, certains vaccins pourraient ainsi avoir un effet protecteur vis-à-vis de certains cancers, même si les causes de cet effet sont encore peu claires.

Source : Pagaoa MA et al : Associations between Vaccination and Childhood Cancers in Texas Regions. J Pediatr 2011.