apport calcium
L’ostéoporose se traduit par une diminution de la masse osseuse. L’os devient plus fragile, et le risque de fracture plus important. Pour prévenir l’ostéoporose et ses complications, une alimentation riche en calcium est recommandée. En France, l’apport conseillé en calcium chez les personnes de plus de cinquante ans est actuellement de 1.200 mg par jour.
En réalité, cet apport est bien souvent inférieur à ces recommandations et se situerait en France autour de 700 à 800 mg par jour en moyenne. Pour cette raison, les bénéfices d’une supplémentation en calcium (apport de calcium par des médicaments) chez les femmes ménopausées ont fait l’objet de nombreuses études.
L’une d’entre elles vient de livrer ses résultats. Il s’agit d’une étude réalisée en Suède au cours de laquelle 61.433 femmes nées entre 1914 et 1948 ont été suivies pendant dix-neuf ans. Les participantes ont répondu à deux questionnaires (à plusieurs années d'intervalle) concernant leurs habitudes alimentaires et leur mode de vie (tabagisme, traitement hormonal de la ménopause, etc.).
Parmi ces femmes, un sous-groupe de 5.022 femmes a été constitué. Ces dernières ont fait l’objet d’un suivi médical particulier : ostéodensitométrie (mesure de la masse osseuse) régulière et autres analyses. Au cours de l’étude, 24% des participantes ont présenté une fracture. Dans le sous-groupe suivi de plus près, une ostéoporose a été diagnostiquée chez 20% des femmes.
Les résultats montrent qu’un apport quotidien en calcium inférieur à 700 mg est associé à un risque de fracture et d’ostéoporose. Au-dessus de cette valeur, la relation n’est pas démontrée. Plus surprenant, une légère augmentation du risque de fracture de la hanche a été observée pour des apports calciques les plus élevés (supérieurs à 1.157 mg par jour).
Un apport de calcium par médicament ne semble donc pas utile chez toutes les femmes ménopausées pour prévenir l’ostéoporose. Cette supplémentation, associée à un apport en vitamine D (qui favorise l’absorption du calcium), ne devrait être envisagée que chez les femmes ayant des apports calciques faibles, c’est-à-dire inférieur à 700 mg par jour.
Pour les auteurs, il est donc nécessaire d’évaluer au cas par cas les apports journaliers en calcium, en tenant compte du risque de perte en calcium favorisé par certains aliments (oseille, betterave, rhubarbe, caféine ou sel de cuisine) ou par l'usage du tabac.
Source : Warensjö E et al : Dietary calcium intake and risk of fracture and osteoporosis : prospective longitudinal cohort study. BMJ, 2011.
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