Hépatite B par acupuncture : un risque avéré

Quatre femmes âgées de 16 à 85 ans ont été infectées par le virus de l'hépatite B lors de séances d'acupuncture effectuées au sein d'un même centre. Ce type de contamination a déjà été recensé dans de nombreux pays mais ces cas sont une première en France.

En septembre 2008, une jeune fille âgée de 16 ans souffrant d'une hépatite B aiguë est hospitalisée pour une destruction importante des cellules du foie (cytolyse hépatique). La Direction départementale des affaires sanitaires et sociales du Gard en est avertie. Le seul facteur de transmission de la maladie identifié consiste en des séances d'acupuncture dans un centre "d'énergie chinoise" local. Les autorités décident alors de rechercher d'autres personnes, parmi les clients de cet établissement, qui pourraient avoir été infectées. Mais, en l'absence de fichier client, elles lancent une large information auprès du public et des professionnels de santé. C'est ainsi que trois autres personnes contaminées seront identifiées.

Les autorités décident de lancer une investigation et viennent d'en publier les résultats. Ils montrent que ces quatre personnes, non vaccinées, ont été contaminées par les mêmes souches du virus de l'hépatite B. En outre, il s'avère que ce centre d'acupuncture ne respectait pas les précautions d'usage : utiliser des aiguilles stériles à usage unique, avoir les mains propres voire porter des gants, etc.

La transmission du virus de l'hépatite B s'est donc faite de patient à patient, à partir d'un patient infecté, à cause de la négligence du praticien qui a utilisé des aiguilles souillées sur plusieurs personnes. La fermeture immédiate de ce centre d'acupuncture et une large communication ont permis d'éviter de nouvelles transmissions.

Rappelons que la seule protection efficace contre le virus de l'hépatite B reste la vaccination. Avant toute séance d'acupuncture, assurez-vous que les règles d'hygiène sont respectées !

Source : Institut de Veille Sanitaire Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°12 du 05/04/2011