Vache
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches, le plus souvent d'origine allergique, qui se manifeste par des crises d'essoufflement, de la toux, une respiration sifflante et parfois, une gêne respiratoire permanente. En France, l’asthme touche 6 à 9 % des enfants en école primaire et 15 % des 13-14 ans. Des chiffres qui tendent à augmenter et qui font de l’asthme l'une des maladies chroniques les plus fréquentes.
Plusieurs petites études avaient déjà suggéré que les enfants vivants dans une ferme courent moins de risque de développer un asthme que les enfants citadins. Les résultats d’une étude internationale publiée récemment vont dans ce sens et apportent quelques explications à ce phénomène.
Au cours de cette étude, les scientifiques ont recherché et identifié les différents microbes présents dans les matelas et dans les chambres des enfants vivant à la ferme. Les auteurs ont ainsi mis en évidence une grande diversité de micro-organismes (champignons microscopiques, bactéries, etc.), diversité supérieure à celle que connaissent les enfants vivant dans un autre environnement. La présence de certains de ces micro-organismes est plus particulièrement liée à l'absence d'asthme (certains champignons par exemple).
Les auteurs de cette étude émettent deux hypothèses pour expliquer ce phénomène. D’une part, cette diversité microbienne « éduquerait » le système de défense immunitaire des enfants à réagir sans excès (cette hypothèse a déjà été évoquée pour l'allergie en général). D’autre part, la présence d’espèces très diverses empêcherait le développement d’un seul micro-organisme dominant et limiterait donc la possibilité qu'il puisse provoquer un asthme.
Pour les auteurs, le défi est maintenant de découvrir précisément le rôle de chaque micro-organisme dans la protection contre l’asthme, ce qui pourrait servir de base à la réalisation de traitements curatifs ou préventifs contre cette maladie.
Source : Ege MJ et al : Exposure to Environmental Microorganisms and Childhood Asthma. The New England Journal of Medecine, février 2011.
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