moustique Anopheles gambiae
Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont découvert une nouvelle sous-espèce de moustique Anopheles gambiae, principal vecteur du paludisme (malaria). Cet insecte a été identifié au cours d'une grande étude menée au Burkina Faso depuis quatre ans, sur une bande de territoire de plus de 400 km de long.
L'objectif de l'étude était de cartographier les espèces de moustiques capables de transmettre le paludisme. Alors que les études précédentes ont étudié les moustiques piquant et se reposant à l'intérieur des maisons, une nouvelle approche prenant en considération les différents comportements des moustiques a été utilisée. Les chercheurs ont ainsi étudié les moustiques qui entrent dans les maisons pour se nourrir avant d'en ressortir, mais également ceux qui n'y entrent jamais. C'est ainsi qu'une population de A. gambiae, inconnue jusqu'ici, a été découverte. Cette nouvelle sous-espèce a été baptisée Anopheles gambiae Goundry, du nom du village burkinais où elle a été identifiée.
Les analyses génétiques de ce moustique indiquent une forte sensibilité au parasite du paludisme et à son développement, ce qui pourrait en faire un vecteur de transmission de la maladie.
Cette découverte pourrait expliquer pourquoi les mesures actuelles de lutte contre le paludisme, qui ciblent les moustiques qui se reposent dans les maisons, ne permettent pas de supprimer la transmission de la malaria à l'homme. De nouvelles mesures devraient être prises afin de cibler l'ensemble des moustiques vecteurs du paludisme.
Source : Dossier de presse du CNRS
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