transport en commun
Au moment où la pandémie grippale battait son plein durant l’hiver 2009-2010, les autorités de santé, de France ou d’ailleurs, n’ont jamais recommandé de suspendre les transports en commun. Pourtant, il semble logique que ces lieux exigus, où les usagers sont serrés les uns contre les autres, soient propices à la propagation des virus respiratoires. Des scientifiques anglais se sont intéressés de plus près à ce facteur de risque.
L’étude a été réalisée pendant l’épidémie de grippe de l’hiver 2008-2009 au Royaume-uni. Au total, 72 patients consultant leur médecin pour une infection respiratoire aiguë (symptôme observé en cas de grippe) ont été comparés à 66 autres patients dont le motif de consultation était un problème aigu non respiratoire. Les auteurs ont demandé à chaque patient de préciser s’ils avaient utilisé les transports publics (tramway ou bus) au cours des cinq jours précédant l’apparition de leurs symptômes ou la consultation médicale. D’autres caractéristiques ont été collectées, comme l’état de santé général, le niveau social ou les habitudes de transport de ces patients.
Cette étude a révélé que, pour les patients qui avaient fréquenté un moyen de transport en commun au cours des cinq jours précédant l’apparition de leurs symptômes, le risque de consulter pour une infection respiratoire aiguë était multiplié par six. Ce risque était particulièrement élevé chez les usagers occasionnels. Pour expliquer cette sensibilité particulière, les auteurs évoquent la probable acquisition d’une immunité par les usagers réguliers.
Tous ces résultats sont cependant à interpréter avec précaution, du fait notamment du petit nombre de patients inclus dans l’étude. Ils ne suffisent pas à établir des recommandations visant à suspendre les transports en commun lors d'une épidémie de grippe, ce qui aurait des conséquences économiques considérables.
Rappelons que, mise à part la vaccination, certains gestes permettent de réduire la contamination par les virus respiratoires : se laver les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique, se couvrir la bouche pour tousser ou pour éternuer, porter un masque, utiliser des mouchoirs jetables ou encore éviter d’être en contact avec des personnes malades.
Source : Troko J et al : Is public transport a risk factor for acute respiratory infection? BMC Infectious Diseases 2011.
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