consultation gynéco
En France, on recense 3.000 nouveaux cas de cancers du col de l'utérus par an qui sont à l'origine d'un millier de décès. Les femmes âgées d'une quarantaine d'année sont les plus touchées. Dans 70% des cas, ce cancer est provoqué par un virus de la famille des papillomavirus, l'HPV (Human papillomavirus).
Le dépistage de ce cancer repose sur le frottis cervico-utérin, un examen gynécologique visant à détecter la présence de lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses au niveau du col de l'utérus. Chez les femmes âgées de 25 à 65 ans, vaccinées ou non contre l'HPV, il est recommandé de faire un frottis tous les trois ans (après deux frottis normaux à un an d'intervalle).
Cependant, depuis six ans, le taux de femmes faisant régulièrement des frottis stagne à 57% de la population concernée. De fortes inégalités sont par ailleurs constatées selon le lieu de résidence ou la classe socio-économique. Seuls 10% des femmes concernées bénéficient de frottis à la fréquence recommandée, et une femme sur deux ne fait jamais ou rarement de frottis.
Face à ce constat, la HAS (Haute autorité de santé) a recommandé dès novembre dernier la mise en place d'un dépistage organisé (dont plus systématique) du cancer du col de l'utérus. En complément, elle vient de publier les six points clés auxquels devra répondre ce nouveau dispositif. Sans remettre en cause le principe d'un frottis tous les trois ans, le dépistage organisé vise à renforcer la sensibilisation des femmes sur l'importance de ce dépistage et à garantir une meilleure coordination entre les différents acteurs de ce dépistage (médecin traitant, médecin gynécologue et sage-femme).
L'objectif de ce document est également de renforcer la qualité à chaque étape du dépistage, du prélèvement à l'interprétation des résultats, et d'harmoniser les techniques d'analyse des prélèvements sur l'ensemble du territoire national. Contrairement aux dépistages organisés du cancer colorectal et du cancer du sein, l'envoi d'un courrier d'invitation aux femmes concernées ne serait qu'une action complémentaire au sein du dispositif. Il serait adressé aux femmes qui n'ont pas de médecin traitant ou qui ne le consultent pas régulièrement.
Source : Cancer du col de l’utérus : la Haute autorité de santé recommande un dépistage organisé au niveau national. HAS, Février 2011.
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