#Santé

Les chiens ont vraiment du flair pour les cancers.

Un chien dressé est capable de dépister un cancer de l'intestin à partir de selles du patient.

David Paitraud 10 février 2011 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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chien detecteur

chien detecteur

Récemment, une équipe française publiait les résultats d’une expérience au cours de laquelle un berger malinois dressé avait détecté avec succès des échantillons d’urine provenant de patients ayant un cancer de la prostate. C’est aujourd'hui au tour de scientifiques japonais de partager les résultats d’une expérience réalisée cette fois-ci avec un labrador retriever. Ce dernier, préalablement dressé, a été soumis à une série de tests pour évaluer ses capacités à dépister un cancer colorectal à partir d’échantillons de selles ou d’air expiré par le patient.

Chaque « groupe de test » se composait d’un échantillon provenant d’un patient ayant un cancer colorectal (à des stades d’évolution différents) et de quatre échantillons provenant de volontaires sains, c’est-à-dire n’ayant pas de cancer mais dont certains présentaient des polypes (des excroissances non cancéreuses de la paroi des intestins) ou d’autres maladies bénignes de l’intestin. Les cinq échantillons étaient disposés séparément et au hasard dans des boîtes. Le labrador devait s’asseoir devant l’échantillon provenant du patient malade.

Au total, le labrador a testé trente-trois groupes de test contenant des échantillons d’air expiré et trente-sept groupes de test contenant des échantillons de selles. Comparée aux méthodes de diagnostic conventionnelles (la coloscopie et la recherche de sang dans les selles), la détection par le flair du chien s’est avérée hautement sensible et spécifique pour les échantillons d’air expiré (95% de réussite) comme pour les échantillons de selles (98% de réussite). En outre, ce haut degré de précision était également obtenu pour les échantillons provenant de patients ayant un cancer à un stade précoce. Enfin, le chien n’a pas été perturbé par certains éléments comme l’odeur de tabac ou l’existence d’autres maladies intestinales.

Pour les auteurs, ces résultats sont réellement encourageants. Ils confirment la présence de composés odorants spécifiques dans l’organisme des patients atteints d’un cancer. Cette possibilité avait déjà été évoquée pour d'autres cancers (prostate, sein, poumon ou ovaires). L'identification de ces composés chimiques pourrait permettre de définir de nouvelles méthodes de diagnostic plus fiables et permettant une détection plus précoce.

 

Source : H.Sonoda et al : Colorectal cancer screening with odour material by canine scent detection. Gut, janvier 2011.

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