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Biothérapies : aptes au travail !

Les médicaments anti-TNF semblent réduire les arrêts de travail chez les personnes atteintes de rhumatisme inflammatoire.

David Paitraud 25 janvier 2011 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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polyarthrite travail

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Le rhumatisme inflammatoire caractérise différentes maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante ou le rhumatisme psoriasique. Parmi les traitements de fond indiqués dans ces maladies, les anti-TNF (ou biothérapies) sont relativement récents et offrent une alternative intéressante aux traitements plus traditionnels (méthotrexate). Ils agissent en bloquant l’action d’une substance produite par les cellules de l’immunité (le Tumor Necrosis Factor ou TNF) qui joue un rôle central dans la progression de ces maladies inflammatoires.

Tous les rhumatismes inflammatoires ont en commun des conséquences psychologiques, sociales et professionnelles importantes. Ce dernier point a intéressé une équipe de chercheurs anglais qui a réalisé une étude pour évaluer l’impact de ces maladies sur l’activité professionnelle et les effets des traitements anti-TNF sur cette activité.

L’étude a concerné 3.774 patients atteints de rhumatisme inflammatoire (dont 3.291 atteints de polyarthrite rhumatoïde, 229 de spondylarthrite ankylosante et 254 de rhumatisme psoriasique) et traités par anti-TNF, ainsi que 379 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde mais n’ayant jamais reçu d’anti-TNF. Pour chaque participant, les informations relatives à son statut professionnel ont été relevées à l’entrée dans l’étude, puis trois ans plus tard.

Les auteurs ont observé un taux important d’incapacité au travail parmi les participants. Au début de l’étude, les arrêts de travail concernaient 49% des sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde, 41% des sujets atteints de spondylarthrite ankylosante, 39% des sujets atteints de rhumatisme psoriasique et 36% des sujets polyarthritiques n’ayant jamais été traités par anti-TNF.

Sans surprise, les patients en arrêt de travail avaient un score HAQ (système permettant d’évaluer l’impact de la maladie sur la vie quotidienne) plus élevé que les patients toujours en activité. L'étude a également montré que les patients actifs ayant un score HAQ élevé et un travail manuel avaient plus de risque d’être arrêtés par la suite, alors que, parmi ces patients, ceux ayant reçu un traitement par anti-TNF pendant six mois présentaient moins de risque de cesser leur activité.

Les auteurs concluent que l’introduction précoce des traitements anti-TNF pourrait permettre de limiter les arrêts de travail chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire. Néanmoins, ces biothérapies exposent à un risque plus élevé d'infection qui en limite leur usage.

 

Source : Verstappen S et al : Working status in patients with rheumatoid arthritis, ankylosing spondylitis and psoriatic arthritis: results from the British Society for Rheumatology Biologics Register. Rheumatology 2010.

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