femme au régime
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de publier une étude sur les régimes destinés à perdre du poids. Au total, les experts ont analysé quinze des régimes amaigrissants les plus en vogue (Atkins, californien, citron détox, chrononutrition, Cohen, Dukan, Fricker, Mayo, Montignac, régime de la soupe au chou et Weight Watchers).
L’objectif de cette étude était d’évaluer les risques potentiels des différentes méthodes proposées en librairie ou sur internet pour perdre du poids. Pour cela, les auteurs, après avoir décrit les principes de chaque régime amaigrissant, ont procédé à une comparaison des apports nutritionnels obtenus au cours de chaque phase de ces régimes avec les apports nutritionnels conseillés.
Il en ressort que, à l'exception du programme Weight Watchers, des carences ou au contraire des excès en certains nutriments sont observés pendant les phases d'amaigrissement. Ainsi, des régimes comme Montignac, Mayo ou Fricker ne permettraient pas de couvrir les besoins en calcium alors que les apports en calcium seraient trop importants dans le régime Dukan. Cet exemple parmi d’autres illustre les risques liés à ces régimes déséquilibrés (hypocaloriques, hyperprotéinés, hypoglucidiques, etc.). Ces risques sont divers : troubles osseux, mauvais fonctionnement des reins, du foie ou du cœur, mais également troubles psychologiques (par exemple, une dépression).
Les auteurs ne remettent pas en cause la nécessité de perdre du poids chez certaines personnes, mais dénoncent une société où la minceur est synonyme de beauté. Ils rappellent qu’un régime amaigrissant doit être surveillé médicalement, par un médecin spécialisé en nutrition. Chaque situation (obésité ou surpoids) doit être évaluée afin de toujours favoriser un équilibre entre les bénéfices liés à la perte de poids et les risques causés par la restriction ou la modification de l’alimentation. Enfin, ils soulignent l'importance de l'activité physique et d'une alimentation équilibrée.
Le travail de l’Anses permet à chacun d’y voir plus clair dans ces programmes alimentaires amaigrissants qui fleurissent chaque année et deviennent pour certains de véritables effets de mode. Il complète ainsi le Programme national nutrition santé (PNNS) mis en place depuis plusieurs années pour aider les consommateurs à se repérer dans le domaine de la nutrition.
Source : Évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d'amaigrissement. Anses, novembre 2010.
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