#Santé

Les redoutables écureuils de la forêt de Sénart...

L’écureuil de Corée pourrait être la cause d’une flambée de maladie de Lyme dans l’Essonne.

David Paitraud 21 novembre 2010 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Tamia Lyme

Tamia Lyme

La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, est due à une bactérie du genre Borrelia qui est principalement hébergée par les rongeurs (campagnols, mulots, etc.), et qui se transmet par les piqûres de tiques. En France, on dénombre chaque année quelques milliers de cas de cette maladie.

La maladie de Lyme se caractérise par l’apparition d’une lésion en forme de cercle sur la peau, lésion qui s’élargit avant de disparaître en quelques semaines. D’autres signes comme la fièvre, la fatigue ou des maux de tête peuvent également être observés. Après plusieurs semaines, des douleurs articulaires apparaissent, ainsi que, dans certains cas, des signes neurologiques (paralysie).

En France, le risque de contamination est très variable, les régions les plus touchées étant l’Alsace, la Lorraine, le Limousin, l’Auvergne et la région Rhône-Alpes. Néanmoins, dans un récent article du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire), les auteurs se sont particulièrement intéressés à la forêt de Sénart (Essonne), en Île-de-France, dans laquelle un rongeur exotique, le tamia de Sibérie (Tamias sibiricus ou écureuil de Corée), a été introduit dans les années 1960.

Cet écureuil originaire d’Asie constitue un réservoir important de la bactérie Borrelia et semble plus sensible aux piqûres de tiques que les rongeurs autochtones. Des recherches sont en cours pour confirmer la relation entre le nombre particulièrement élevé de cas de maladie de Lyme observés en périphérie de la forêt de Sénart et la présence de cet écureuil.

La meilleure façon de se protéger contre la maladie de Lyme est de se protéger des tiques. Les promeneurs en forêt ou dans les prairies doivent vérifier que des tiques ne sont pas accrochées à leurs vêtements ou à leur peau. Des mesures préventives spécifiques aux tiques existent (par exemple, des répulsifs cutanés). Il est également important de protéger ses animaux domestiques, les chiens notamment, avec des produits anti-tiques (poudre, colliers, spot-on).

 

Source : Jean-Louis Chapuis et al : Borréliose de Lyme : situation générale et conséquences de l’introduction en Île-de-France d’un nouvel hôte, le tamia de Sibérie. BEH hors-série, 14 septembre 2010.

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