#Santé

Tayaut, tayaut ! Le ténia du renard gagne du terrain.

Les zones d’infestation par l’échinococcose alvéolaire s’étendent en France et en Europe.

David Paitraud 16 novembre 2010 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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renard

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De nombreux parasites peuvent être transmis de l’animal à l’homme. Ces parasites se développent selon un cycle bien défini, dans lequel interviennent le plus souvent des hôtes intermédiaires et des hôtes définitifs. C’est le cas d’Echinococcus multilocularis, plus simplement appelé ténia du renard, qui a pour hôte intermédiaire un petit rongeur (par exemple, un campagnol) et, pour hôte définitif, le renard, le chien ou le chat.

Ce parasite est à l’origine d’une maladie rare mais gravissime, l’échinococcose alvéolaire, qui se développe de cinq à quinze ans après la contamination et nécessite un traitement à vie, voire la greffe d'un nouveau foie. La transmission de ce parasite à l’homme se fait le plus souvent par l’ingestion de baies sauvages (mûres, framboises, fraises) ou de champignons souillés par des déjections de renard. Elle peut aussi se produire à partir de produits du potager familial souillés par des déjections de renard, de chien ou, parfois, de chat.

En France, les zones à risque étaient jusqu’à présent limitées aux départements de l’Est (Lorraine, Franche-Comté, Savoie, Ardennes, par exemple) ainsi qu'à ceux du Massif central. Récemment, ces zones à risque se sont étendues vers l’Ouest, avec des cas observés en Bourgogne et dans les départements de la Manche et du Calvados. Plus inquiétant encore, le développement de la présence du renard en zone urbaine rend possible la présence du parasite en ville. Ainsi, ce dernier a été identifié à Zurich, Genève, Copenhague ou, plus proche de nous, à Nancy. Les taux d’infestation y restent cependant faibles comparés aux zones rurales.

Si le renard est l’hôte définitif le plus commun d’Echinococcus, le chat et le chien peuvent également héberger ce parasite. L’extension des zones d’infestation et le développement du parasite en ville augmentent le risque de contamination de ces animaux domestiques et, en conséquence, le risque de contamination de l’homme. Il est donc plus que jamais recommandé de vermifuger régulièrement les chiens et les chats dans les zones infestées, à la campagne comme en ville.

 

Source : Franck Boué et al : Echinococcus multilocularis chez le renard et les carnivores domestiques : vers une nouvelle donne épidémiologique ? BEH Hors-série, 14 septembre 2010.

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