#Santé

Champignons sauvages : l'automne meurtrier

Quatorze cas d’intoxications à l’amanite phalloïde, dont une mortelle, ont été recensés depuis la mi-septembre en France.

David Paitraud 14 octobre 2010 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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amanite phalloïde

amanite phalloïde

Le Ministère de la Santé appelle à la vigilance les amateurs de cueillette de champignons. En effet, quatorze cas d’intoxications attribués à l’amanite phalloïde (Amanita phalloides) ont été recensés depuis la mi-septembre. Ces intoxications ont conduit à des hospitalisations, pour la moitié d’entre elles en service de réanimation. Une personne est décédée. Dix cas supplémentaires sont également attribués à d’autres champignons vénéneux.

L’amanite phalloïde est un champignon toxique qui peut être confondu avec des espèces comestibles comme la coulemelle (ou lépiote élevée, Macrolepiota procera) ou le rosé des prés (ou agaric champêtre, Agaricus campestris). L’amanite phalloïde est reconnaissable à sa volve (sorte de sac au pied du champignon), à la présence d’une collerette (anneau) autour du pied, et à la couleur vert olive de son chapeau, visqueux par temps humide. C’est un champignon à lamelles blanches (sous le chapeau). On la trouve dans les bois, surtout sous les chênes.

Si la volve, l’anneau et la couleur blanche des lamelles sont les caractéristiques les plus sûres pour reconnaître l’amanite phalloïde, il arrive que ces éléments de reconnaissance disparaissent : l’anneau peut tomber, les lamelles jaunir, la volve être trop enterrée. Pour cette raison, le Ministère rappelle qu’au moindre doute sur un champignon, il ne faut pas le consommer. Il est également important de se laver les mains après avoir touché des champignons douteux et de ne pas les mélanger aux champignons dont on est sûr de l'innocuité. Les amateurs peuvent montrer leur récolte à un pharmacien pour avis, en prenant soin d’avoir cueilli le champignon entièrement (du pied au chapeau).

D’un point de vue symptomatique, la consommation d’amanite phalloïde entraîne des vomissements, des diarrhées, des sueurs et une soif intense, apparaissant entre huit heures et deux jours après son ingestion. L’état de santé se dégrade dans les jours qui suivent, jusqu’au décès. Une greffe de foie peut être nécessaire. Aussi, en cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes de type vomissement, diarrhées, tremblements ou vertiges suite à la consommation de champignons de cueillette, il faut appeler immédiatement un centre antipoison ou le 15 en mentionnant cette consommation et, si possible, en ayant conservé des restes de la cueillette.

 

Source : Cas graves d’intoxications liées à la consommation de champignons, notamment d’amanites phalloïdes. Ministère de la santé et des sports, 8 octobre 2010.

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