#Santé

Cancer de la prostate : pas de dépistage organisé.

À ce jour, le dépistage systématique du cancer de la prostate présente toujours plus d’inconvénients que d’avantages.

David Paitraud 13 octobre 2010 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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homme senior

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En France, le cancer colorectal et le cancer du sein bénéficient d’un dépistage organisé. Dans le premier cas, les hommes et les femmes âgés de 50 et 74 ans sont invités à réaliser un test visant à rechercher la présence de sang dans les selles. Dans le second cas, les femmes âgées de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation à faire une mammographie. L’objectif du dépistage organisé est de diagnostiquer les cancers à un stade précoce et, ainsi, augmenter les chances de guérison.

Cependant, en l'absence de méthode de dépistage fiable, celui-ci ne peut pas être mis en place. Le cancer de la prostate en est un exemple. Depuis plusieurs années, un dépistage systématique de ce cancer est évoqué, fondé sur le dosage du PSA (une protéine fabriquée par la prostate) : une augmentation du taux de PSA dans le sang peut en effet être liée à un cancer de la prostate.

Dès 1999, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est montrée défavorable à la mise en place de ce dépistage organisé. Tenant compte de deux récentes études, la HAS maintient cette recommandation. À ce jour, le dépistage systématique du cancer de la prostate par dosage du PSA semble présenter plus d’inconvénients que d’avantages pour les patients. En effet, le nombre élevé de faux-positifs (des cas où le PSA est élevé sans qu'il y ait cancer de la prostate) entraîne des traitements injustifiés pouvant provoquer des effets indésirables majeurs.

Profitons de cette actualité pour rappeler que les hommes de plus de 50 ans doivent régulièrement subir un toucher rectal (où le médecin vérifie l'aspect de la prostate), en particulier dès les premiers signes de difficultés à uriner. Cet examen indolore (mais peu apprécié...) permet également de détecter un adénome de la prostate, beaucoup plus fréquent que le cancer de cet organe.

 

Source : Dépistage du cancer de la prostate – analyse critique des articles issus des études ERSPC et PLCO publiées en mars 2009. HAS, juin 2010.

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